jeudi 23 décembre 2010

Oh mon beau sapin!

Je suis assise devant le feu et j'observe mon beau sapin. Les décorations, toujours les mêmes, celles que nous avons achetées voilà bientôt 12 ans.

Je regarde mon beau sapin, je souris, je repense à tous ces Noëls passés avec Simon.

Je me souviens de ce Noël où lorsque Simon, pour la première fois et d'un pas timide, s'approcha du sapin. J'avais tellement peur qu'il puisse le faire tomber, casser des boules de Noël ou qu'il se blesse. Rien de tout cela n'arriva.
Ce grand sapin, cet objet étranger provoqua chez lui angoisses, peurs et cris.

Les cadeaux, quant à eux, ne l'intéressaient guère davantage. Impossible de lui faire partager les joies du sapin de Noël sans que celui-ci ne se mette à pleurer.


Je me souviens également de ce Noël chez mes parents où lorsque Simon osa enfin approcher le sapin, les guirlandes lumineuses se mirent à briller de mille feux en chantonnant des airs de Noël. Pris par surprise, il fit un bond en arrière et s'enfuit à la vitesse de l'éclair. Etait-il hanté?

Et aujourd'hui?

Aujourd'hui, lorsque le sapin fait son entrée dans le salon, il y a déjà comme un vent de fête qui pousse la porte. Il participe à sa décoration. Même si toutes les boules de Noël se trouvent dans le bas du sapin, je n'ai pas le coeur à le recommencer, pas tout de suite en tout cas. C'est sa création et moi seule sait combien d'années d'efforts cela lui aura coûté!

Chaque jour, le Père Noël dépose des paquets colorés et pailletés. Simon est impatient de les ouvrir et s'écrie "Cadeaux, oh trouvé cadeaux!". Il sait pertinemment bien qu'il lui faut attendre la veille de Noël pour pouvoir déballer tous ces trésors. Il est capable d'attendre et de comprendre.

Noël, une vraie féérie magique et lumineuse.

Je vous souhaite à tous et à toutes de passer un Joyeux Noël et que puisse cette nuit vous rendre l'espace d'un instant votre âme d'enfant!

jeudi 16 décembre 2010

Zen, restons zen!

Ce soir, Simon et Amélie prennent leur bain. Pendant ce temps, je multiplie les aller-retour dans les escaliers, je prépare le repas, je range les jeux des enfants tout en les surveillant...
Ce soir, pas besoin de séance d'aérobic!

Pendant que je surveille la cuisson des aliments, j'entends Amélie crier ; "Mamaaaannnnnn!!! Simon a fait caca dans la baignoire!" Ca aussi, ce sont les "joies" liées au handicap. Simon a huit ans et n'est toujours pas capable de gérer sa propreté lorsque son estomac fait grise mine.

Le téléphone sonne, c'est Jean-Philippe, il neige et ne sait pas quand il arrivera à la maison. Zen, restons zen!

Je décide de ne pas m'énerver davantage, je les sors du bain, j'entreprends de tout nettoyer et pendant ce temps, Simon me dit d'un air penaud : "Simon est triste, Simon caca dans le bain!", j'en serais presque attendrie.
Je sors un instant pour aller chercher des produits de nettoyage et à peine le pas de la porte passé, je l'entends rire comme un fou avec sa soeur. Mais quel sacré comédien!

Je tente de discuter avec mon fils, de le rassurer et lui rappelle que la prochaine fois, il faut qu'il me prévienne. Quelle ne fût pas ma surprise quand j'entendis ma fille prendre le relais et de sa plus douce voix, lui dit : "Simon, la prochaine fois, tu me le dis, d'accord? Et après, moi, je vais t'aider et je vais appeler maman, d'accord?".
Ils ont un regard complice et malicieux. Je ne sais plus si je dois rire ou pleurer?

Quel soulagement lorsque cet épisode fut enfin terminé!

Flash back...à la maternité

Pour les besoins de notre asbl, je recherche les photos de Simon que nous aurions prises à la maternité.

J'ouvre la grande armoire, je ressors les albums photos, j'aime sentir l'odeur du papier. J'ai mon coeur qui bat comme si je découvrais à chaque fois un trésor caché!

Je regarde les photos les unes après les autres. Devant ce défilé de souvenirs, je fais ce constat triste et désarmant, celui de m'apercevoir que durant la première journée de vie de Simon, seule et unique journée de Simon en tant que bébé normal, mon ange est photographié sous tous les angles, pas un seul de ses mouvements n'a pas été immortalisé.

Et puis, il y a le deuxième jour, jour où Simon bascule de la normalité à la différence. Plus rien, le néant, le vide total, comme s'il avait cessé d'exister, comme si nous voulions effacer ce moment, le moment où notre vie a basculé.

Il faudra attendre le retour à la maison pour voir les photos suivantes.

Avec le recul, je me dis que c'est bête, que c'est dommage. Il m'est impossible de revenir en arrière, je ne saurai malheureusement plus à quoi ressemblait mon fils du 2ème au 4ème jour...

mardi 14 décembre 2010

Simon à la patinoire

Dans le cartable de Simon, un petit mot pour m'annoncer une sortie à la patinoire.

Simon à la patinoire? Sont-ils devenus fous? J'imagine déjà des situations des plus carambolesques, je l'imagine déjà avec une jambe cassée voire avec un traumatisme crânien.

Je pourrais lui interdire cette sortie, le faire garder, prétexter une maladie ou autre chose mais je n'en ferai rien.

Je fais confiance en l'équipe. S'ils proposent cette activité, je suppose qu'ils y ont bien réfléchi au préalable.

Toute la journée, j'angoisse dans mon coin, je ne parle pas pour ne rien laisser transparaître, je ne vois pas l'heure d'aller le rechercher pour m'assurer qu'il ait toujours bien ses deux jambes, ses deux mains et toute sa tête.

A la sortie de l'école, j'aperçois une accompagnante qui me rassure, tout s'est bien passé, les enfants se sont bien amusés.

Simon, quant à lui, mort de fatigue, ne réussit à me dire que : "patinoire, j'ai bien aimé!"

Je remercie l'équipe d'avoir proposé cette activité aux enfants, une activité que je n'aurais jamais osé pratiquer avec mon fils, me disant que c'était bien trop compliqué pour lui et pour moi.

Désormais, je tenterai de faire davantage confiance à Simon et lui proposerai d'autres activités que celles qu'il connaît déjà!

Passer le relais...

En tant que maman de mon premier enfant, j'ai voulu être présente à chaque grande victoire, à chaque étape importante, à chaque pas franchi vers l'autonomie.

Je crois en lui et chaque jour que Dieu fait, j'y mets tout mon coeur pour que Simon évolue tout en étant heureux et épanoui.

Alors que se passe-t-il lorsque Simon baisse les bras, lorsque Simon trop fatigué n'y arrive pas?
Je me sens vide, inutile, comme si c'est moi qui avait échoué. Même si je suis fière de mon fils, j'angoisse à l'idée qu'il n'y parvienne pas et cette angoisse, je la lui transmets, ce qui provoque chez lui, peur, angoisse, manque de confiance en soi.

C'est à ce moment bien précis qu'il faut savoir passer le relais, se dire qu'avec quelqu'un d'autre, une tierce personne plus objective et moins émotive, les résultats seront en effet de la partie.

Grâce à ma famille, j'ai pu passer le relais en toute tranquilité, en ayant confiance.
Grâce à papa, Simon a appris à marcher, à monter et descendre les escaliers.
Grâce à maman, Simon a appris la propreté de jour comme de nuit.
Grâce à mon mari, Simon a appris à manger les morceaux.
Grâce aux puéricultrices, Simon a affiné sa psychomotricité fine.

Et moi, tout au fond de moi, j'étais jalouse et triste. Pourquoi réussissent-ils là où moi j'ai échoué?
Je déborde d'admiration pour mon fils qui progresse mais je ne me sens pas de la partie, je me sens mise de côté, je ne me sens pas aimée.

C'est bête, je sais mais c'est le sentiment qui est en moi et je ne peux rien pour ça.

Ce qui prime, c'est Simon, son bonheur, son autonomie. Moi, je lui donne tout mon amour et me résigne à bien vouloir partager ses joies et ses réussites avec des personnes que j'aime et que j'apprécie.

vendredi 10 décembre 2010

La ligne du temps des habitudes alimentaires

D'aussi loin que je me souvienne, Simon a toujours eu un rapport très compliqué avec la nourriture.

A la naissance, pleine de bonne volonté et d'espoir, j'ai voulu nourrir mon bébé. Je voulais lui donner le meilleur. Je ne lui ai pas vraiment laissé le temps de s'adapter à cette façon de se nourrir. L'annonce du handicap fût si foudroyante que j'ai tout arrêté brusquement.

L'alimentation au biberon ne fût pas un grand succès non plus. Il fallait des heures et des heures pour qu'il parvienne à boire quelques gouttes de lait. Fatigué après tant d'efforts, souvent il s'endormait, le ventre quasi vide.

Nous sommes donc passé aux panades lactées. Nous versions le contenu d'un biberon dans un bol. Nous y ajoutions des céréales jusqu'à l'obtention d'une panade. Simon a donc été nourri à la cuillère.
Cette méthode a été des plus fructueuses. Simon a commencé à se nourrir, à prendre du poids, à prendre des forces.

Au fil des mois, nous avons introduit, les fruits, les légumes et la viande. Tout était mixé, au plus grand bonheur de mon fils. Une période de répit où je ne craignais plus de voir mon fils filer entre ses vêtements. Son visage était rond, son corps en pleine forme. Toujours en sous poids mais plein d'énergie.

Ce répit n'aura été que de très courte durée car il a bien fallu introduire les morceaux. Les fameux morceaux! Passer d'une alimentation liquide à une alimentation solide, n'a pas été des plus facile.
J'ai dû passer le relais car le moment du repas devenait de plus en plus conflictuel. J'avais une boule au ventre alors que nous n'avions même pas encore commencé à manger.

Avec l'aide de ma maman et des repas chauds servis à l'école, Simon a appris à manger comme un grand et sainement. C'est à cette époque que Simon a pris l'habitude de manger selon un rituel bien précis.
Le contenu de l'assiette doit être bien rangé, chaque aliment a sa place.
Il commence à manger les légumes lorsque ce sont des brocolis ou des haricots princesses. Ensuite les pommes de terre et il termine par la viande. Ne jamais, oh grand jamais, oser tout mélanger dans son assiette, ce serait le pire des sacrilèges!

A l'heure d'aujourd'hui, Simon mange sainement. C'est le seul de mes trois enfants qui mange fruits et légumes avec plaisir. Il aime les frittes et les desserts au chocolat. Il n'aime ni les biscuits, ni le chocolat solide.

Il est très sélectif et craint encore de goûter des aliments qui ne lui sont pas familiers. Il progresse, il fait des efforts et j'ose espérer qu'un jour, manger deviendra un réel plaisir.

Que le spectacle commence...

Voilà quelques temps que Simon aime se retrouver seul dans sa chambre.

Que se passe-t-il derrière la porte? Aucune idée. J'entends tantôt le bruit d'un livre électronique, tantôt je sens le plancher qui tremble. Je dois avouer que ces moments où Simon joue de manière autonome et indépendante me font énormément de bien. je peux dès lors faire autre chose ou ne rien faire du tout.

Je n'ai donc plus le droit d'entrer dans sa chambre sans son autorisation. La porte est bien fermée, le message est clair, c'est son espace, son intimité et dans la mesure du possible, j'essaye de le respecter. Encore un signe qui me dit qu'il grandit...

Lorsque trop curieuse je suis, je monte à pas de souris, je frappe à la porte et lui demande si je peux entrer.
J'aime lorsqu'il m'ouvre la porte avec un grand sourire et qu'il me guide jusqu'au tapis.
Je m'assois et là, le spectacle peut commencer.

Comme au théâtre, Simon frappe trois coups à terre pour annoncer le début du spectacle et fièrement, il annonce : "Le spectacle va commencer".

S'ensuit une histoire dont lui seul connaît le scénario. Il laisse libre cours à son imagination, à sa créativité, tout le monde change de place.
Blanche Neige s'en va promener avec Woody dans l'auto de Manny et ses outils et Buzz l'Eclair, quant à lui, s'en va jouer avec Simba, déçu que son fidèle ami l'ai délaissé.
Il y a une trame, il vit son histoire, il est dans son histoire, son corps en est animé. Je comprends quelques mots, quelques idées mais je vois surtout la joie et le bonheur sur son visage.

A la fin du spectacle, il salue son public, le remercie et les bravos et baisers que je lui lance en plein coeur le font rire et danser...

Quel beau spectacle que celui-ci, merci Simon.

mercredi 8 décembre 2010

Oh, la belle bougie!

Je me souviens, lorsque Simon était tout petit et que nous l'emmenions chez la logopède, celle-ci lui demandait de souffler sur une bougie.
Pourquoi? Pour muscler ses joues et lui permettre d'avoir accès au langage.

En théorie, c'était un fort bel exercice. En réalité, ce fût une grande galère!
J'ai bien cru qu'il n'y arriverait jamais. Il y mettait certes de la bonne volonté mais impossible de lui faire sortir le moindre filet d'air.

A force de jeux et d'exercices, Simon y est enfin parvenu, quel soulagement. Naïvement, j'ai cru qu'une fois l'exercice réussi, Simon serait enfin prêt à parler. J'ai attendu et attendu encore. Mise à part quelques sons indescriptibles, pas l'ombre d'un mot. Il aura fallu attendre plusieurs années pour entendre des syllabes, des mots, des expressions, des phrases. C'est un long travail qui a suivi celui de la bougie.

Aujourd'hui, les joues sont bien musclées et le jeu de la bougie, lui, est resté!

Impossible d'allumer des bougies pour décorer une table ou rendre l'ambiance chaleureuse.
"Oh, la belle bougie!" A peine allumée, Simon accourt et s'empresse de souffler de toutes ses forces. Une fois éteinte, il chante, il danse et se dit bravo.

A la maison, c'est embêtant mais pas gênant...alors que lorsque nous sommes chez des amis, cela est plus problématique!
Lorsque Simon éteint les bougies d'un air amusé, les maîtresses de maison feignent de comprendre et laissent faire mais je vois bien sur leurs visages qu'elles sont déçues et décontenancées. Et pendant ce temps, Simon continue de se féliciter et de danser.

Souvent, je le préviens et le mets en garde.
Moi : "Simon, attention, n'éteins pas la bougie ou je me fâche"
Il sourit, feint de ne pas attacher la moindre importance à cette bougie et dès que j'ai le dos tourné, je sens l'odeur de la bougie éteinte...Sacré filou!

mardi 7 décembre 2010

Sécurité en voiture

Tout petit, Simon adorait les longues promenades en voiture. Blotti au chaud, il s'endormait paisiblement. Un vrai amour de petit enfant!

Et puis, un jour...

Simon grandit, Simon s'affirme. Il est là, bien présent et compte bien se faire remarquer.

"Clic, clic". Mais qu'est-ce donc ce bruit? Simon qui joue avec la ceinture de sécurité. Je l'enlève, je la remets, je l'enlève et puis je ne la remets plus.
J'ai beau hurler derrière mon volant, Simon s'en amuse, je suis obligée de stopper l'auto, de le gronder et de la lui remettre moi-même.

Ensuite, il y a eu le jeu des chaussures. Très amusant les chaussures!!!
Et j'en enlève une et je la jette par derrière.
Et j'en enlève une autre et je la jette à l'avant.
Et j'enlève mes chaussettes que je mâchouille, histoire de bien les mouiller et que maman ne puisse plus me les remettre.
Arrivés à la maison, exténuée, je prends Simon à bras qui commence sérieusement à peser lourd, sans chaussure ni chaussette et le porte jusqu'à l'intérieur.
Le plus drôle, c'est lorsque mon mari m'appelle le lendemain matin, que je suis déjà au bureau et qu'il me demande : "Saurais-tu où sont les chaussures de Simon?" Oups, comment lui dire qu'elles sont quelque part dans ma voiture...

Ah, j'allais oublier l'épisode des portes! Quel plaisir d'ouvrir la portière de l'auto pendant que je roule bien évidemment. Le système électrique se met à carillonner et Simon rit comme un petit fou.
Moi, j'en tremble, je me mets sur le côté et le prie de bien vouloir arrêter. Je lui explique les règles de sécurité mais j'ai toutefois l'impression qu'il ne comprend pas mes propos.

Lorsque je lui demande d'attendre gentiment dans la voiture l'espace de quelques minutes pour prendre sa soeur chez la nounou, il me promet de ne pas bouger.
A peine, ai-je passé le pas de la porte que j'entends le klaxon qui anime tout le quartier. La voiture ressemble à un sapin de Noël, les phares et les clignotants brillent de mille feux. Un carrousel grandeur nature!

Maintenant, Simon a 8 ans et est désormais plus calme en voiture. Il reste bien assis, clique sa ceinture de sécurité tout seul et s'occupe généralement avec un livre ou à regarder les camions et les voitures qui passent. Et je dois bien avouer que c'est bien plus reposant!

dimanche 5 décembre 2010

Merci Saint-Nicolas!

Cette nuit, Saint-Nicolas est venu apporter des jouets, des bonbons et des chocolats.

Ce fût une belle surprise, il est venu avec un jour d'avance.

Devant, la cheminée, un grand sac. Mais qu'y-a-t'il à l'intérieur? Voyons voir...

Un magasin en bois, des fruits et des légumes, une caisse enregistreuse, un caddie,...De vrais trésors pour jouer tous les trois.

Après avoir tout sorti du sac, les enfants remercient Saint-Nicolas bien fort et tandis que les filles s'affairent à la mise en place du magasin, Simon s'assoit dans le fauteuil et joue avec l'Ipad.

J'ai l'impression qu'il n'a que faire des cadeaux. Me serais-je trompée de liste? Imperturbable, il continue de jouer avec sa tablette tactile.

Les filles ont enfin terminé de tout mettre place, lorsque Simon se lève, dépose sa tablette et se met à jouer avec ses soeurs.

Pur hasard ou fainéantise? Sacré Simon qui tout naturellement arrive lorsque tout est prêt, sans même avoir bougé le petit doigt. Aurait-il déjà tout compris...

Progrès en images...

De plus en plus souvent, on m'interpèle et on me félicite des progrès de Simon.

Certaines mamans viennent à mon encontre pour me dire qu'au plus profond d'elles, elles espèrent que leurs petits trisous puissent ressembler à Simon.

Simon est mon champion. Ces dernières semaines, ses progrès sont très encourageants. Mais cela n'en fait pas non plus un super trisou de compétition.

L'enfant du voisin semble toujours plus avancé, plus intelligent, ne voyant plus toutes les richesses qui sommeillent en notre propre enfant.

Combien de fois n'ai-je pas comparé Simon avec un autre? Ma raison sait pertinemment bien que cela ne sert à rien, si ce n'est à faire mal et pourtant, mon coeur ne peut s'en empêcher.

Aujourd'hui, il est vrai que je suis fière de mon champion. Et bien plus que des mots, voici ses derniers progrès en images...


De simon chez Vanessa-1

De simon chez Vanessa-2

vendredi 3 décembre 2010

La place de la petite dernière

Lorsque Rosa, la petite soeur de simon, a pointé le bout de son nez il y a deux ans, je me suis posée une multitude de questions.

Vont-ils s'aimer?
Vont-ils s'entendre?
Vont-ils se comprendre? Vont-ils comprendre?
Six ans les séparent, auront-ils quelque chose à partager?
Le lien entre Simon et Amélie est tellement fort, y aura-t-il une place pour Rosa?

Tant de questions pour lesquelles le courage m'a manqué, m'en remettant au destin et au Bon Dieu.

Aujourd'hui, Rosa a deux ans et notre quotidien me rassure.

Je ne lui ai pas encore parlé du handicap, privilégiant les moments en famille pour se découvrir et se connaître.

J'aime l'entendra appeler son frère : "Mimon".

Souvent, elle le cherche, même si Simon n'est pas toujours tendre avec elle. Pas question de partager et s'il estime qu'elle est trop petite pour jouer avec un objet qui lui appartient, il ne met pas des gants pour le lui enlever aussitôt!

Il se rend bien compte que c'est lui le grand frère!

Et comme dans toute fratrie je pense, dès que le sentiment de tristesse surgit, ils se câlinent, ils sont solidaires.

C'est un beau trio, solide comme un roc. Chacun tente de trouver ou de renforcer sa place de manière individuelle, conscients qu'ils forment un tout de manière globale.

jeudi 2 décembre 2010

Calendriers Jet 21

Comme vous l'aurez compris, depuis quelques mois, je suis très active auprès de l'asbl "Jet 21".

Afin de récolter des fonds qui permettront la réalisation de divers projets, nous avons réalisé des calendriers avec la collaboration de nos enfants et de partenaires au grand coeur.

Le rendu est en effet magnifique, les photos sont parlent d'elles-mêmes et je suis fières de nos enfants. Différents ou pas, ils sont beaux, vrais et spontanés.

Lorsque je reçois ce calendrier entre mes mains pour la première fois, je le montre aux enfants. Je tiens à leur montrer le résultat de leur travail.

Simon et Amélie découvrent les différents mois de l'année et je vois leurs yeux pétiller. La joie de cette journée à poser devant l'objectif ressort pleinement. Ils sont fiers d'eux et ils ont raison.

Merci à tous ceux qui réserveront un très bon accueil à ce calendrier et d'ores et déjà, un très grand merci pour votre soutient, pour votre envie de vous joindre à nous et porter notre cause dans votre coeur.

Saint-Nicolas, bonbons et chocolat!

Dans quelques jours, Saint-Nicolas viendra apporter cadeaux et friandises aux enfants sages.

Dans le respect de la tradition, nous avons acheté nos cadeaux et nous les avons soigneusement cachés en attendant la venue de Saint-Nicolas.

Longtemps, je me suis demandée si cette année serait l'année des grandes révélations, l'année où nous expliquerions à Simon qui est réellement Saint-Nicolas.

Dans la boîte aux lettres, les dépliants des magasins de jouets débordent. Les enfants adorent les feuilleter, faire leur liste et surtout rêver à cette nuit magique où Saint-Nicolas s'introduira dans leur maison.

Cette année, je n'ai pas eu le courage de les décevoir. On verra bien l'an prochain et en attendant, place à Saint-Nicolas, aux bonbons et au chocolat!

Kinésiologie ou magie?

La première fois que j'entends le mot "kinésiologie", je me demande ce que cela veut bien dire. C'est en quelque sorte de la kinésithérapie comportementale. C'est le corps qui nous parle et qui nous permet de débloquer certaines situations.

Cette discipline m'attire, je dois bien l'avouer mais je m'en méfie également. Est-ce efficace? N'est-ce pas de la magie de seconde zone?

Les témoignages autour de moi se multiplient et les bienfaits de cette thérapie sont nombreux. J'aimerais bien essayer mais pas question de choisir n'importe quel thérapeute. Je veux être certaine de ses compétences.

Je me dirige donc vers Fleurus, direction une connaissance de ma soeur. J'y vais avec le sourire, je me dis que j'ai peut-être trouvé la solution aux diverses peurs de Simon (bruit, foule, personnes non connues,...). J'y vais mais intérieurement, je n'y crois pas. Laisser parler le corps, n'importe quoi!

Si moi, je n'y crois pas beaucoup, mon mari, quant à lui, n'y croit pas du tout. Il est trop cartésien. Je décide d'y aller toute seule dans un premier temps avec ma soeur, Simon sera plus calme sans son papa.

A peine le pas de la porte franchi que je change d'avis!

Tout de suite, Simon se sent à l'aise. Il entre de son plein gré, je ne dois pas le forcer. Il entre et dit bonjour.

Simon doit ôter ses chaussures et se coucher sur le fauteuil. Je me mets à prier pour que Simon reste calme, j'espère qu'il ne fera aucune crise.

Simon écoute, il se couche et câline l'homme en face de lui. Cela en est même touchant, le courant a l'air de très bien passer.

J'explique en quelques mots que la raison de ma visite est principalement la gestion des différentes angoisses de mon fils.

Le kiné lui demande : "Tu as peur Simon?"
Simon répond : "Pas peur. Simon avec amis. Simon avec maman, avec marraine et avec Polo"

J'en ai les jambes coupées. Comment a-t-il su que son interlocuteur s'appelait Paolo? Jamais, je ne lui ai donné cette information. Il a dû écouter une de mes conversations et en enregistrer quelques détails.

A ce moment précis, je sens que quelque chose va se passer, quelque chose de très fort.

Au bout de 30 minutes passées avec mon fils, je m'entends dire des vérités, des vérités que seuls des personnes très proches auraient pu connaître. Je soupçonne une caméra cachée ou une boule de crystal.

Des vérités qui font mal, des vérités qui vous réveillent, des vérités qui vous rassurent,...un vrai mélange d'émotions. En quelques minutes, des mots sont dits, des mots qu'un psychothérapeute aurait peut-être mis des mois à décoder.

Il faudra laisser un temps de deux semaines avant la prochaine séance, séance que j'attends désormais avec impatience...