mardi 28 février 2012

Petit stage entre amis

Plus le temps passe, plus il est compliqué d'intégrer Simon dans un stage dit ordinaire. Je n'ai plus la force de me battre contre la terre entière. J'ai donc pris le parti de m'occuper de mon enfant du mieux que je peux.

Avec l'aide d'autres mamans, nous avons mis sur pied des ateliers de soutien scolaire mais également des petits stages entre amis.

Lors du dernier stage, Simon a eu l'occasion de faire plusieurs exercices de calcul et de lecture dans une ambiance décontractée.

Les progrès de Simon sont fantastiques. Il est désormais capable de faire de petites additions de manière autonome à l'aide de petits jetons.

Même progression au niveau de l'écriture et de la lecture. Il avance à petits pas mais il avance!

Quelle belle revanche sur ces soit-disant professionnels qui le prenaient pour un enfant à tendance autistique, incapable d'apprendre avec les méthodes traditionnelles.

Grâce à leur méchanceté et à leur incompétence, j'ai eu la hargne et la rage de me battre afin de leur montrer que mon fils était tout à fait capable d'apprendre lorsqu'il est entouré de personnes avec du coeur et surtout des compétences professionnelles.

Une petite formation s'impose Mesdames ou alors changez de métier, ce qui ne serait peut-être pas plus mal!!!

Je suis en colère car combien de mères ont baissé les bras devant de tels propos...

Merci à tous ceux qui encadrent si bien Simon aujourd'hui. Grâce à vous, il grandit et je suis fière du grand garçon qu'il est devenu!

Carnaval en Suisse

Durant les congés de Carnaval, voilà partie notre belle petite famille rejoindre le territoire suisse.

Lorsque j'annonce aux enfants que nous partons rendre visite à leur tante et leurs cousines, les cris de joie explosent dans toute la maison.

Le départ est prévu vers 1 heure du matin. Simon n'a aucune difficulté à se lever. Il sait qu'en voiture, il sera installé comme un prince, rien ne manquera : console de jeux, coloriage, lecture et dessins animés.

Simon s'est toujours senti mal à l'aise face à des endroits ou des personnes inconnus. C'est avec grand plaisir qu'il me montre que petit à petit, il grandit. Il est capable de verbaliser ses peurs et ensemble, nous pouvons désormais trouver une solution. Plus de crises de nerfs...bonheur garanti!

Ses cousines lui font la lecture, nous promenons ensemble près du lac. Il mange des frittes et des crêpes, il est au paradis.

Il devient de plus en plus autonome. Il sait s'occuper tout seul. Plus besoin de courir derrière lui pour le faire aller aux toilettes ou le faire jouer.

Lorsque je lui demande de s'habiller tout seul, il est fier de me dire : "Ah oui, Simon grand garçon, faire tout seul!"

Et même si ses chaussettes sont mises à l'envers, je ne le lui reproche pas, je ne voudrais surtout pas le décourager :)

Avec ses soeurs, les liens se tissent et se renforcent. Comme tous les frères et les soeurs, ils se chamaillent mais ils s'aiment énormément. Cela se voit, cela se sent. Malgré le froid qu'il y a dehors, mon coeur est chaud lorsque je les voir rire et danser ensemble. J'ai l'impression de réussir la mission qui m'a été confiée : leur faire vivre une vie de famille extraordinaire.

Simon est content de partir mais il est aussi content de revenir et retrouver son chez soi, son chien, sa chambre, ses habitudes.

Je suis émerveillée de l'entendre raconter ses vacances à ses grands-parents. Il fait des phrases tout à fait intelligibles. En quelques semaines, il aura réussi à effacer toutes mes craintes quant à sa faculté de parler correctement.

Quel beau séjour que celui-ci!

lundi 13 février 2012

Chez le dentiste

Je me souviens de la première visite de Simon chez le dentiste. Quelle affaire!

Il ne tenait pas en place sur ce grand fauteuil blanc. Si petit et déjà une telle force. Nous étions 3 et malgré cela, impossible de l'immobiliser, un vrai fou.

A sa décharge, qui aime réellement cet endroit?

Grâce à la patience infinie de notre dentiste, celle-ci nous a appris que les enfants trisomiques n'avaient pas le même nombre de dents qu'un enfant ordinaire.
De plus, certaines de leurs dents sont définitives.

Il nous a été expliqué qu'un brossage régulier avec une brosse à dents électrique lui était particulièrement indiqué. Ce que nous avons fait bien évidemment.

Chance ou malchance, j'ai des enfants qui ne se plaignent pas en cas de forte douleur...

Alors quand on me répète depuis plusieurs semaines que Simon est fatigué et pas fort motivé, je commence à m'inquiéter car je ne remarque rien de cela à la maison.

Il se passe quelque chose mais je ne sais pas quoi. Il faut que je sois attentive et encore plus vigilante que d'ordinaire.

A plusieurs reprises, je le surprends à tenir sa joue avec sa main.

Je lui demande : "Simon, tu as mal?"
Simon : "Non"

Je ne suis pas convaincue et lorsque je m'aperçois qu'une de ses dents noircit, j'appelle immédiatement son dentiste pour prendre rendez-vous le plus rapidement possible. Il a probablement une carie qui le fait souffrir le martyr et lui, il ne me dit rien!

Une semaine d'attente!

Je pourrais faire appel à un autre dentiste mais celui-là le suit depuis qu'il est tout petit et sa technique lui convient très bien. Il nous faudra donc patienter.

Vendredi soir, à l'heure du repas, Simon mange tranquillement ses pâtes lorsque soudain, il me dit : "Oh, la dent tombée!"
Il n'a pas l'air d'avoir trop mal, ni même d'être traumatisé comme aurait pu l'être sa soeur.

Sa dent est noire, je la conserve, je la montrerai au dentiste.

Le weekend se déroule comme à son ordinaire jusqu'au dimanche matin. Simon boit son chocolat chaud et mange sa tartine.
Simon "Oh, la dent tombée!"
Moi : "Encooooore!"

Il va finir par être édenté! J'espère de tout mon coeur que ce sont des dents de lait et non des dents définitives!

Simon revient à l'instant de chez le dentiste avec son père (et oui, je vous donne les informations en temps réel). Grâce au gaz hilarant, Simon a été traité pour ses deux caries sans trop de difficultés et les dents gardées bien précieusement dans notre poche étaient bien des dents de lait.

Il ne nous reste plus qu'à attendre le passage de la petite souris!

mardi 7 février 2012

Les courses au supermarché

Il est 15 heures...A peine le temps de ranger mes affaires, qu'il me faut sauter rapidement dans la voiture pour commencer ma course folle :
Aller chercher les enfants dans leurs trois écoles respectives, rentrer, s'occuper du chien, faire goûter les enfants, inspecter les cartables, prendre le temps de vérifier que tout le monde fasse ses devoirs, préparer le repas tout en répondant au téléphone et en séparant le chien de la petite dernière qui le chevauche...

Et au milieu de tout cela, ne pas oublier de faire les courses.

J'en profite pour aller chercher Simon en premier et faire les courses avec lui. J'irai chercher les filles par la suite.

Arrivés au supermarché, Simon sort de la voiture et se dirige à toute vitesse vers l'entrée du magasin sans se soucier des voitures qui passent. D'instinct, je me mets à courir derrière lui et le sermonne une première fois.

Après avoir pris un charriot, Simon se faufile une nouvelle fois au travers des caisses pour rejoindre le coin vidéo et lecture. Au gré de ses envies, il se dirige vers ce qui l'intéresse. Il en est encore au stade de satisfaction immédiate sans se soucier du code de bonnes conduites.
Je lui demande de me rejoindre sans plus attendre mais pas question d'écouter maman bien évidemment.

Visiblement, il est l'animation de l'après-midi. Certains sourient, d'autres regardent à terre.

Malgré ces regards qui me mettent toujours mal à l'aise, je l’attrape fermement par le bras et le somme de m'obéir et de se comporter en grand garçon. Va-t-il m'écouter? Rien n'est plus sûr.

Pour le responsabiliser et le canaliser, je lui demande de se charger du charriot tandis que moi, je me positionne à l'avant pour l'aider à le diriger.

Nous faisons les courses ensemble, je lui parle, je lui demande son avis et lui permets de choisir certains articles.

Même s'il a l'air d'avoir capitulé, je reste sur mes gardes, une éventuelle nouvelle fugue n'est jamais à exclure.

Les courses se terminent, je demande alors à Simon de m'aider à mettre nos trésors dans le coffre de ma voiture. A deux, nous irons bien plus vite.
Il ne dit rien...Il se dirige vers le charriot, il saisit un paquet de bonbons et s'installe confortablement dans la voiture.

Moi : "Et, oh, Simon, tu ne m'aides pas?"
De Simon, je n'aurai comme seule réponse que son plus beau sourire!

lundi 6 février 2012

Promenade au bois

Dimanche 5 février, la neige est encore bien présente. L'air est sec et les quelques rayons de soleil donnent un air de vacance à cette belle matinée.

Lorsque je demande aux enfants qui veut faire une promenade, l'enthousiasme n'est pas à son comble.
Simon : "non, pas promener!"
Lorsque je leur demande : "Qui vient promener avec Serafina?", je dois m'éloigner pour ne pas blesser mes tympans..."Moi, moi, moi!"

Nous voilà partis, en famille parfaite et remarquable au bois de la Cambre.

Arrivés sur les lieux, il fait un froid glacial. Les enfants sortent de la voiture un à un...Simon n'a déjà plus ses gants, Amélie est toute décoiffée et son bonnet est de travers et Rosa, quant à elle, est déjà partie se promener sans se soucier de nous attendre.

J'aimerais bien hurler mais devant ces autres mères, habillées comme dans les magazines avec des progénitures dites parfaites, je me retiens et me dit que tout va bien se passer.

Simon souhaite tenir Serafina en laisse. Quelle belle initiative, il est motivé et cela fait plaisir à voir.

Ce que nous n'avions pas prévu, c'est que devant tant de stimuli, notre chienne aurait envie d'aller un peu plus vite que d'ordinaire. Pas besoin de bien longtemps avant que Simon ne lâche la laisse et que mon mari se mette à courir et hurler derrière cette bête à poil pour qu'elle revienne.

Zen, restons zen, c'est une belle promenade en famille. Le début est certes difficile, je dois bien me rendre à l'évidence que je suis l'animation de la matinée pour bien des promeneurs mais j'ose encore croire que la tendance va s'inverser.

Voilà plus d'un/quart d'heure que nous sommes arrivés et nous sommes toujours à 2 mètres de la voiture. A ce rythme-là, la promenade va durer toute la journée.

Le temps de réajuster tout le monde et de vérifier que tout le monde est bien paré de son écharpe et de son bonnet, nous pouvons enfin avancer.

Nous marcherons pendant plus d'une heure sans que personne ne se plaigne d'avoir mal aux jambes, d'avoir soif et de devoir aller aux toilettes.

Je m'étonne même de voir Simon qui marche d'un bon pas et d'y prendre goût.

Nous sommes souvent interpellés par les promeneurs. Tantôt pour nous dire que notre Golden est magnifique, tantôt pour parler à Simon et l'inviter à caresser leur chien.

Même si le début a pu sembler quelque peu chaotique, nous avons passé un très agréable moment en famille...Que du bonheur!