mardi 29 mai 2012

La lecture, on avance à petits pas

Même si les beaux jours sont parmi nous et que l'heure est à la détente, il n'en demeure pas moins que le travail passe avant tout.

Simon travaille toujours tous les soirs, environs une petite demi heure et fait ses exercices de lecture et de calcul.

Quel bonheur de voir tous ces sacrifices porter leurs fruits.

Pas plus tard que samedi dernier, Simon nous a fait un énorme cadeau. Il s'intéresse aux mots qui l'entourent et tente de les déchiffrer, tantôt avec aide, tantôt de manière tout à fait autonome.

Simon : "Regarde maman, bouton jaune, écrit stop"
Je regarde dans la direction qu'il m'indique, j'aperçois un bouton jaune et sur ce bouton, il est écrit "Stop".
Je me fiche alors de savoir si les gens me regardent ou non et je ne manque pas de lui montrer toute ma fierté, je l'embrasse et le félicite de manière très festive.

Les exemples se multiplient, il me montre un intérêt certain pour la lecture. Encore un pas de franchi!

Petit pas par petit pas, je suis certaine que bientôt, Simon pourra lire correctement.

Allez, Simon, courage, on continue!

mardi 1 mai 2012

De l'autre côté du miroir

Dimanche, 16 heures 27, une simple discussion entre amis lorsque soudain, je comprends enfin ce qui se passe derrière le miroir...

Félicie, en toute amitié, se confie et me raconte son histoire.

Elle a grandi avec son amie Hortensia qui est différente des autres enfants de son âge. Suite à un problème à la naissance, elle se retrouve très vite assise à jamais dans un fauteuil roulant.

Ce fauteuil ne semble gêner personne, les deux fillettes continuent de jouer et s'amuser ensemble. Rien ni personne ne pourra les séparer.

Les années passent, la distance s'installe, les parents de Hortensia déclinent invitation sur invitation. L'heure est à l'incompréhension. Est-ce de la jalousie envers Félicie qui est si belle et pleine de vie?

Les fillettes sont des jeunes femmes à présent et plus jamais, elles ne se sont revues...

J'écoute mon amie avec une grande attention et je m'imagine alors ce qui se passe derrière le miroir.

Je compare Hortensia à Simon.

Combien de fois ne me suis-je pas mis en colère pour un regard jugé trop perçant. Et si ce regard était une invitation à la communication?
Combien de fois n'ai-je pas décliné une invitation pensant que Simon ne serait pas le bienvenu. Toutes ces occasions de se retrouver entre amis et où j'ai préféré rester dans ma bulle.

Je tente alors d'expliquer à Félicie que les parents d'Hortensia ont préféré rester à l'écart, non pas par jalousie mais pour se protéger et protéger leur fille de ce monde extérieur qui même s'il ne dit rien, peut faire très mal. Ce monde extérieur qui nous renvoi sans cesse cette image de perfection, de normalité que nous n'aurons jamais...

C'est aussi à nous, parents extraordinaires, d'inviter les autres à rentrer dans notre bulle et casser toutes ces barrières qui nous font tous souffrir!