mardi 7 octobre 2014

Cap 48...Action!

Comme chaque année, vous les voyez déambuler dans les rues de Belgique, ces bénévoles bravant le froid, le vent et la fatigue pour vendre les légenaires post-it "Cap 48".

Nous participons bien évidemment à cette action mais sans vraiment y impliquer les enfants.

Je crains toujours les regards maladroits et l'indifférences des passants.

De Cap 48, les enfants n'en connaissent que la soirée festive de clôture avec leurs artistes préférés.

Le fait d'avoir participé au tournage d'un sujet sur notre famille, les mots pour expliquer la récolte de fonds nécessaires à la création de projets me viennent plus facilement. Je parviens enfin à dire des choses que jamais je n'avais oser leur dire auparavant.

Ont-ils grandi? Ai-je grandi? Je ne sais pas mais c'est de manière tout à fait naturelle que je leur propose d'aider leur papa à vendre ces petits carnets.

A chacun sa technique! Amélie prend le temps de tout expliquer, Simon insiste bien sur le prix de 10 euros et quant à Rosa, elle ne dit rien, elle se rue dans les jambes des passants, brandit son carnet et avec ses yeux d'ange, elle leur dit : "Tu veux?" Il ne leur a pas fallu bien longtemps pour épuiser leur stock.

Un grand merci à vous passants de leur avoir permis de vivre cette belle expérience.

En rentrant, je trouve une Amélie un peu triste. Elle est déçue. Elle, qui d'ordinaire est avare sur le moindre centime, aurait bien voulu prendre 10 euros dans sa tirelire pour acheter des post-it aussi.

Moi : "Ce n'est pas grave ma chérie, tu les as vendus, c'est aussi honorable"
Amélie : "Non, ce n'est pas la même chose, je voulais les acheter avec mon argent. Pour Simon!"
Moi : "Bon, eh bien, on va repartir à la recherche d'autres bénévoles pour aller leur en acheter à notre tour..."

Ce sont des petits moments dans notre vie que j'apprécie tout particulièrement. Ils peuvent se battre comme des chiffoniers pour des futilités et l'instant d'après, faire preuve d'une grande maturité.

Je suis si fière d'être votre mère!

vendredi 3 octobre 2014

Silence, on tourne!

Il y a des jours comme ça, sans savoir pourquoi, une simple idée, un petit mail, un coup de téléphone et vous voilà embarqués dans une aventure aussi folle qu'amusante.

Tout commence par une annonce sur les réseaux sociaux. Dans la liste des messages qui défilent sur mon mur, je découvre que Cap 48 est à la recherche de témoignages de familles qui vivent une situation de handicap au quotidien.

Je me réjouis de la nouvelle, peut-être est une opportunité de témoigner et de promouvoir le livre "Simon, pas à pas,..."

Je me réjouis à cette idée mais comme d'habitude, je doute et je n'ose franchir le pas. Et s'ils me trouvaient complètement inintéressante et s'ils n'aimaient pas mon livre...et si et si et si....

Je demande donc à mon mari de prendre contact avec eux. Je lui demande en quelque sorte de jeter la bouteille à la mer et puis adviendra ce qu'il devra advenir. Déléguer allège mes angoisses, je ne porte plus ce projet seule, nous sommes deux!

Le message envoyé et le téléphone retentit aussitôt! Cette rapidité de réaction me surprend et me fait du bien.

Lors de l'entretien, je comprends que l'appel à témoins a été mal rédigé et qu'ils sont à la recherche de personnes différentes pour tourner un spot Cap 48.

Je ne sais pas si cela peut intéresser Simon, je ne veux rien lui imposer, je ne connais pas sa réaction face à une caméra.

Je leur propose d'essayer tout en sachant que s'il refuse de se prêter au jeu du tournage, je souhaite qu'on puisse arrêter et se retirer du projet.

Samedi, 14 heures, l'équipe de la RTBF est là, devant la porte. Ils sont 4, ils envahissent la maison avec leurs projecteurs, le micro, la caméra, les plans à analyser.

Simon les accueille très chaleureusement. Il les embrasse, les invite à rentrer, il se sent à l'aise.

Volontairement, je n'ai pas répéter avec Simon, les bouts de phrases qu'il devait énoncer avec clarté. Je voulais que ce soit naturel et qu'il ne soit pas stressé. La vie au quotidien est un surpassement perpétuel que je tenais à ne pas lui mettre de pression supplémentaire.

Silence, on tourne! C'est au tour de la star!

J'adore voir ce sourire qui s'étend jusqu'aux oreilles. Les projecteurs sont braqués sur lui, il entre dans la lumière. C'est son moment, il se sent important. Je le vois heureux et content d'être là, je m'apaise. Cette expérience, il l'a prend comme un jeu et c'est ce que j'avais imaginé. Le  micro haut perché devient l'attraction du jour, il essaye de l'attraper et de parler fort, il rit et moi, moi j'aime ça!

En face de lui, ce sont des professionnels avec un grand coeur et une générosité inébranlable.

On ne parlera pas de mon livre mais aujourd'hui, ce que nous venons de vivre est bien plus important. Simon, pour la première fois, est fier d'être différent et d'être considéré comme tout le monde.

A la fin de cette expérience, il nous a été proposé de témoigner sur la relation que je pouvais avoir avec mon fils. Un sujet sur le handicap mental qui durerait 2 minutes 30.

Si son passage de quelques secondes dans ce spot lui a demandé une heure de concentration, un sujet de 2 minutes 30 lui en demandera bien davantage.

Nous acceptons toujours dans le même état d'esprit sans rien imposer aux enfants.

La journée a été longue mais riche en émotions. Moi, qui pensait que tout était dit sur l'arrivée de Simon, j'ai été surprise à découvrir encore de nouvelles émotions enfuies en moi, en nous...

Vous voulez voir le résultat? Nous aussi...

Rendez-vous le 12 octobre prochain lors de la grande soirée de clôture de Cap 48!