lundi 9 mars 2015

Non, je n'irai pas en pension!

Je ne vous apprendrais rien si je vous disais que chaque jour nous apporte son lot de victoires et de défaites.

Il était des questions que je pensais avoir élucidées à tout jamais...Il faut croire que non.

Ce mois-ci, il nous a été demandé à plusieurs reprises : "Mais pourquoi vous ne mettez pas votre fils en pension?"

Et pourquoi devrais-je l'y mettre?

Simon est mon rayon de soleil, notre rayon de soleil, l'oxygène que nous respirons. Il est le ciment de notre famille. Sans lui, les fondations s'écroulent.

Je vous mentirais si je vous disais que l'organisation de notre famille n'était pas compliquée.
C'est vrai que les trajets jusqu'à l'école m'épuisent, que j'ai dû adapter mes horaires de travail à cause de l'absence totale de garderie, que je gagne donc moins bien ma vie, que j'ai du mettre mes rêves professionnels de côté, que je ne pense plus à moi et que je me coupe en quatre pour que mes enfants ne manquent de rien et qu'ils n'aient pas à souffrir du regard des autres.

Mon mari et moi avons choisi d'emprunter un chemin de vie autre que celui qui nous était tracé. Tant pis pour ceux que cela dérange. 

Simon est un jeune adolescent heureux et comblé. Il ne supporterait pas la distance et nous non plus d'ailleurs.

C'est un peu notre Peter Pan. Il ne grandira jamais vraiment comme les autres. Il gardera en lui ses rêves d'enfant jusqu'à ce que la vie ne l'arrache à cette terre. C'est notre guide, il nous montre le chemin du bonheur, il nous apprend à vivre chaque instant comme si c'était le dernier, à profiter de chaque rayon de soleil, aussi infime soit-il. C'est mon joyau, notre joyau...Et vous, vous voudriez que je me sépare d'un trésor aussi inestimable au nom d'un soi-disant confort de vie.

Je veux continuer à vivre simplement, entourée de ceux que j'aime et qui m'aiment. Simon fait partie de ma famille, de ma vie, il a toute sa place à nos côtés.

Mon Simon, n'écoute pas ce que les gens disent. N'aie pas peur, je t'aime et jamais je ne te laisserai tomber.
Le jour venu, si tu venais à décider de quitter le cocon familial pour voler de tes propres ailes, je te soutiendrai, je t'aiderai.
Tu n'as que 12 ans, nous avons encore le temps pour penser à ces choses-là. En attendant, nous continuerons notre chemin main dans la main et nous trouverons des solutions à chaque nouvelle épreuve car comme le disait la nonna Rosa : "Il n'y à qu'à la mort, qu'i n'y a pas de solution..."