En tant que maman de mon premier enfant, j'ai voulu être présente à chaque grande victoire, à chaque étape importante, à chaque pas franchi vers l'autonomie.
Je crois en lui et chaque jour que Dieu fait, j'y mets tout mon coeur pour que Simon évolue tout en étant heureux et épanoui.
Alors que se passe-t-il lorsque Simon baisse les bras, lorsque Simon trop fatigué n'y arrive pas?
Je me sens vide, inutile, comme si c'est moi qui avait échoué. Même si je suis fière de mon fils, j'angoisse à l'idée qu'il n'y parvienne pas et cette angoisse, je la lui transmets, ce qui provoque chez lui, peur, angoisse, manque de confiance en soi.
C'est à ce moment bien précis qu'il faut savoir passer le relais, se dire qu'avec quelqu'un d'autre, une tierce personne plus objective et moins émotive, les résultats seront en effet de la partie.
Grâce à ma famille, j'ai pu passer le relais en toute tranquilité, en ayant confiance.
Grâce à papa, Simon a appris à marcher, à monter et descendre les escaliers.
Grâce à maman, Simon a appris la propreté de jour comme de nuit.
Grâce à mon mari, Simon a appris à manger les morceaux.
Grâce aux puéricultrices, Simon a affiné sa psychomotricité fine.
Et moi, tout au fond de moi, j'étais jalouse et triste. Pourquoi réussissent-ils là où moi j'ai échoué?
Je déborde d'admiration pour mon fils qui progresse mais je ne me sens pas de la partie, je me sens mise de côté, je ne me sens pas aimée.
C'est bête, je sais mais c'est le sentiment qui est en moi et je ne peux rien pour ça.
Ce qui prime, c'est Simon, son bonheur, son autonomie. Moi, je lui donne tout mon amour et me résigne à bien vouloir partager ses joies et ses réussites avec des personnes que j'aime et que j'apprécie.
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