mardi 29 mars 2011

Une lettre dans la boîte aux lettres

Toutes les après-midi en rentrant de l'école, toujours le même rituel : vérifier que chaque enfant a enlevé sa veste et ses chaussures, qu'il les a rangés, qu'il soit passé par le petit coin et que chacun puisse s'adonner à son activité préférée.

Ensuite, je m'accorde quelques secondes, juste pour moi. Je grignote en vitesse un aliment qui me procure plaisir et réconfort (du chocolat) et je me dirige vers la boîte aux lettres.
C'est mon moment, personne ne peut me le voler, même les pleurs et les cris n'y changeront rien.

Cette après-midi-là, une enveloppe blanche, toute petite. Oh, il y en a deux identiques. Une est adressée à ma fille et l'autre à Simon.
Prise par une curiosité maladive, je déchire grossièrement l'enveloppe, je dois savoir ce qu'elle contient et tout de suite.

A l'intérieur, une invitation! Sa première invitation à un anniversaire d'un copain tout à fait ordinaire. Je sens mon coeur battre très fort, mes mains tremblent, je suis heureuse.

Mince, il me faut tout recoller pour montrer les invitations aux enfants. Je m'en veux d'avoir ouvert le courrier toute seule. Quelques rubans adhésifs et ils n'y verront que du feu, enfin je l'espère...

Lorsque Simon ouvre son enveloppe, il aperçoit un carton à l'effigie de "Cars". Il est content sans pour autant saisir le contenu du petit carton.
Je lui explique avec des mots simples mais je ne sais toujours pas s'il a compris ce que je lui ai dit.

J'aimante l'invitation sur le frigo pour que tout le monde puisse la voir. Elle est exposée au même titre qu'un trophée.

Le jour venu, en route pour une belle après-midi entre copains.

Amélie me dit :"Tu sais maman...ne t'inquiète pas...je vais le surveiller"
Moi : "Non ma chérie. Toi, tu t'amuses et si Simon ne vas pas bien, un grand s'en occupera."

Je m'étonne moi-même de m'entendre prononcer ces mots. Moi, qui d'ordinaire suis la première à lui demander de faire attention à son frère.

Je suis gentiment conviée à ne pas rester. On m'assure que tout se passera bien. Moi, je connais mon fils, pas eux...

Je souffre énormément de devoir être séparée de lui pendant ces quelques heures, me disant que seuls son père et moi pouvons le comprendre et l'aider en cas de détresse.

C'est son père qui les accompagnera. De la sorte, j'aurai moins de difficultés à ne pas rester.

J'observe les secondes, les minutes, les heures défiler. Je dois lui faire confiance, je dois leur faire confiance. Je tourne en rond, je n'en peux plus!

16h30, je ne tiens plus en place. Je suis une demie heure à l'avance, ce n'est pas grave, je suis sûre qu'ils ne m'en voudront pas.

Lorsque je passe le pas de la porte, Simon est assis, il dessine merveilleusement bien, je suis épatée par ses créations. Il est calme et lorsqu'il nous aperçoit, il est tout content.

Il a passé une agréable journée. Tantôt il a participé, tantôt il s'est isolé pour dessiner.

De toute évidence, Simon n'est pas le même petit garçon lorsqu'il est avec nous ou sans nous. Il n'a pas été perturbé par notre absence.

On me montre des photos et une vidéo. Simon se blottit dans les brasa de mamounette, signe qu'il se sent en confiance, en sécurité et surtout qu'il se sent aimé. Il est ravi de se voir sur l'écran de la télévision et n'hésite pas à s'applaudir...

Encore une journée qui m'aura fait grandir!

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