Que ce soit au cinéma, au musée ou au restaurant, c'est toujours la même histoire. Simon avance à pas de souris, figé par la peur, le regard au sol.
Pendant longtemps, nous avons usé de toutes les méthodes possibles et inimaginables pour le faire avancer mais en vain.
Aujourd'hui, du haut de ses neuf ans, il ne m'est plus possible de le porter à bras. Il faut qu'il prenne sur lui et s'arme de courage.
Sur les bons conseils de notre kinésiologue qui sent chez Simon une crainte d'être abandonné, je ne cesse de lui répéter qu'il ne doit pas avoir peur, que jamais je ne l'abandonnerai.
Arrivés au Lunch Garden, Simon se fige à nouveau.
Moi : "Simon, que veux-tu manger?"
Simon : "Des frittes"
Moi : "Alors, viens les chercher"
Simon se dirige vers le présentoir près des frittes. Pris de panique, il s'accroche au comptoir et n'ose plus bouger...
Moi : "Simon, que veux-tu boire?"
Simon : "Du jus"
Moi : "Alors, viens le chercher"
Simon : "Attends 5 minutes"
D'un pas hésitant, il se dirige vers le présentoir des boissons.
Il faut encore qu'il atteigne la ligne d'arrivée, celle de la caisse.
Moi : "Simon, veux-tu du Ketchup"
Simon : "Oui"
Moi : "Alors, viens le chercher. Regarde, il y en a près de la caisse"
La technique de la carotte a fait ses preuves et pour la première fois, je n'ai pas dû le porter. Pas de crise, pas de larme. Et cerise sur le gâteau, je n'ai pas dû faire face à tous ces regards qui ne comprennent pas toujours le comportement de mon fils.
A table, un vrai petit prince.
Bravo Simon!
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