Lorsque Simon était à l'école maternelle, il était intégré au sein d'une école "ordinaire".
A l'âge de 3 ans, il a été accepté en classe d'accueil à temps plein.
Cette école nous offrait une multitude d'avantages :
- Simon connaissait bien la structure du bâtiment dans la mesure où les locaux de la crèche se trouvaient au sein du même immeuble;
- Le Directeur de l'école avait déjà de l'expérience dans le monde du handicap;
- Les enfants, à leurs arrivées, issus pour la majorité de familles étrangères, ne parlaient pas le français et donc, comme Simon, avaient quelques difficultés à s'exprimer.
Simon a fréquenté cette école pendant deux ans.
Deux années fortes de joies, d'émotions mais aussi de larmes, d'angoisses et de combat acharné.
Lasse de constater que l'intégration était un projet de classe et non un projet d'école, j'ai préféré changer d'orientation et offrir à mon fils une structure qui lui soit plus adaptée.
J'étais certaine de faire le bon choix et je le suis toujours.
Aujourd'hui, je ne sais comment vous décrire la tempête qui souffle en moi.
Cette même école a décidé aujourd'hui de franchir le pas. Forte de notre expérience, ils ont ouvert leurs portes à six nouveaux enfants différents et ont engagé deux personnes supplémentaires pour leur venir en aide.
C'est une victoire! Une belle et grande victoire! Mes plaintes, mes luttes et mes larmes auront eue raison d'être.
Alors pourquoi ai-je ce goût d'amertume en moi?
J'aurais tellement aimé que tout cela serve également à mon fils.
Peut-être est-il né huit ans trop tôt! S'il avait attendu avant de pointer le bout de son nez, les choses auraient été tout autre...
En attendant, je continue mon chemin en espérant que quelqu'un, quelque part fera en sorte que quelques portes puissent s'ouvrir pour Simon et ses amis.
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