J'éprouve certaines difficultés à qualifier le stage de Simon cette semaine.
Chaque jour, une nouvelle surprise. Des enfants qui viennent, m'approchent et me parlent avec tant d'amour de mon fils. Simon ne leur fait pas peur, Simon fait partie du groupe et la tolérance semble être de la partie. Est-ce la féérie de Noël?
Assise sur un banc, j'observe mon fils qui à la demande d'une petite fille, l'embrasse et l'enlace, doucement, tendrement.
Pendant que j'observe la scène, une autre petite fille, légèrement plus grande, prend Simon par le bras et le ramène dans la salle pour poursuivre les activités.
Elle me fusille du regard.
Le fait que je regarde Simon la dérange. Mais qui suis-je?
Elle revient sur ses pas et me dit : "Vous savez, il s'appelle Simon. Il est handicapé et il est très gentil!".
A peine ces mots prononcés, elle me tourna les talons et s'enfuit...
Je n'en reviens pas, je n'ai pas de mots. Cette petite fille m'a prise pour une étrangère, une curieuse et peut-être une mal pensante. J'ai envie de courir derrière elle et de lui crier : "Et oh, je suis sa mère!!!!!"
Je tente de reprendre mes esprits et m'en retourne chercher mon fils. Il aide un camarade à ranger le matériel.
Un autre enfant s'approche de moi. Oh misère, que va-t-il m'arriver encore?
Lui : "Vous êtes la maman de Simon"
Moi, j'ai peur de le lui répondre et d'une voix à peine audible, lui lance : "Oui"
Lui : "Vous savez quoi?"
Moi (oh mon Dieu, que va-t-il m'annoncer?) : "Non..."
Lui : "Il m'appelle chocolat"
Moi, déconfite, je ne sais pas quoi répondre...
Ces derniers temps, il est vrai que Simon s'amuse à dire "chocolat" et "picwicz". Il dit ces mots à torts et à travers, je n'en comprends pas le sens mais lui, il rigole comme un petit fou à chaque fois qu'il les prononce. Sauf que cette fois-ci, il aurait pu s'abstenir de dire cela à un petit enfant noir...
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