Si pendant longtemps j'en ai eu peur, je peux dire qu'aujoud'hui, j'en suis fière.
Il m'a fallu du temps pour accepter Simon dans toute sa différence, il m'a fallu du temps pour accepter de multiplier mon amour, mes forces et ma détermination.
Il m'a fallu du temps, oui, et aujourd'hui, je suis maman de 3 enfants. Chacun son caractère, chacun ses envies et ses goûts.
Je n'ai pas des enfants parfaits et en aucun cas je ne veux la perfection dans ma maison. Leurs différences constituent la réelle richesse de notre famille.
Lorsque je parle de différence, je ne parle pas de handicap mais bien des spécifités et du caractère de chacun.
Je me souviens de cette conversation que j'avais eue avec une instutrice où je lui disais que j'avais 3 enfants tellement différents.
Rosa, 5 ans, s'écrie alors : "Dis maman, je ne suis pas handicapée quand même!!"
Jour après jour, semaine après semaine, année après année, chaque enfant a trouvé sa place dans la fratrie. Cela s'est fait naturellement.
Nous mettons un point d'honneur à vivre chaque activité familiale avec Simon. Au besoin, nous adaptons notre activité même si en grandissant, ces adaptations ne sont plus très nombreuses.
Lorsque je les vois tous les trois se câliner, jouer, rire et se construire des souvenirs, je me dis que j'ai bien accompli ma mission, je suis heureuse.
Simon est le grand frère d'Amélie et de Rosa...une histoire banale en somme!
Pas si banal en fait...
Amélie et Rosa sont les soeurs de Simon mais ce sont avant tout, deux petites filles pleines de vie et d'espièglerie.
Combien de fois n'ai-je pas entendu :
"Si elle réagit comme cela, c'est qu'elle ne trouve pas sa place dans la fratirie"
"Vous ne lui consacrez pas assez de temps"
"Elle a besoin de moments privilégiés avec vous"
Qu'en savent-elles? Ont-elles une boulle de crystalle? Sont-elles dans nos vies, dans notre quotidien?
Je sais pertinemment bien qu'elles ont tort et pourtant, mon coeur saigne...La tristesse et l'apathie envahissent mon corps.
Comme si la beauté de cette fratrie, ma sincérité et notre bonheur étaientt remis en question. Je ferme les yeux et je m'inagine ces personnes me montrer du doigt, me prendre pour à moitié folle, complètement dans le déni.
Est-ce important finalement le regard des autres? Le plus important n'est-il pas ce que nous vivons au quotidien? Certes oui...mais ce regard laisse un arrière goût amer!
J'ai mal, je tombe et comme à chaque fois, je me relève. Ces coups durs me rendent plus forte, me donnent envie de vivre des aventures encore plus belles et de renforcer davantage cette fraterie que rien n'arrêtera!
A vous les bêtises et l'insouciance de l'enfance!
Je vous aime tels que vous êtes, surtout ne changez pas!
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