Et soudain cette sensation étrange.
Cette sensation lorsque pour apaiser ses douleurs, on dérobe ce petit bout de chocolat resté dans le frigidaire. On le déguste, on le savoure, du pur bonheur et puis, très vite, cette sensation de culpabilité qui ne vous quitte plus.
C'est cette même sensation qui bien trop souvent m'envahit lorsqu'avec certains je me confie.
J'ai appris à ouvrir mon coeur, à raconter mes histoires pour me libérer de mes maux.
Je me sens bien lorsque je suis écoutée, comprise, soutenue. Je me sens alors plus forte pour affronter le monde extérieur.
Et puis, l'instant d'après, sorti de cette bulle d'intimité, je me sens salie, trahie, trompée, lorsque je m'aperçois de ces faux sourires, de cette fausse compassion, une mélodie qui sonne faux.
Envie de tout faire valser, effacer le disque dur de ma mémoire, tout oublier, tout recommencer.
Ne jamais perdre la face, toujours se relever et revenir dans la sphère du silence. Ne raconter que ce qui ne dérange pas, ce qui provoque des "ah", des "oh" et des "Bravo". Garder le reste pour soi ou pour une sphère infiniment intime...
Apprendre à se protéger et à protéger sa famille de ces fausses félicitations qui vous transpercent le coeur.
Vivement, le prochain petit bout de chocolat...
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