Mercredi après-midi, je suis seule avec les enfants. Cela faisait longtemps que ce n'était plus arrivé. Je décide de leur faire une petite surprise...
Après avoir été les chercher un à un dans leurs écoles respectives, je leur annonce une sortie improvisée. Direction le cinéma, nous allons voir "Les vacances de Ducobu".
Les enfants sont enchantés et surexcités. Ce n'est pas à mon habitude de sortir avec eux sans l'aide de quelqu'un...Trois enfants à gérer, pourvu que tout aille bien.
En voiture, je fais mes recommandations et je leur explique clairement ce que j'attends de chacun d'entre eux. On reste assis, on ne court pas, on ne crie pas, on écoute maman...
Amélie me coupe la parole et me dit : "Ne t'inquiète pas maman, je suis là pour t'aider. Tu surveilles Simon et je surveille Rosa".
Moi : "Merci ma chérie mais tu dois aussi profiter de ton après-midi"
Simon surenchérit et prend la parole à son tour : "Et Simon, pas peur"
Moi : "Oui, mon chéri, tu es un grand maintenant, il ne faut plus avoir peur!"
Même s'il se convainc qu'il ne doit plus avoir peur, une fois les portes de la grande salle passées, son coeur se met à battre la chamade. Il choisit son fauteuil et s'installe gentiment. Il progresse même s'il n'est pas encore tout à fait à l'aise.
Simon est resté concentré toute la durée du film. Tantôt il regarde, tantôt il rit. Les subtilités du dialogue lui ont probablement échappées mais ce qui compte après tout, c'est qu'on ait passé un agréable moment tous ensemble!
A tous ceux qui partagent mon quotidien, à tous ceux à qui je n'ai pas osé dire les choses. A toi, ma Principessa Rosa, qui l'aimait tant et qui le protège de là-haut. A tous ceux qui pensent que la vie avec un enfant différent n'est pas possible.
vendredi 27 avril 2012
mardi 24 avril 2012
Vacances au ski
Deuxième semaine de Pâques, direction la Savoie pour s'adonner aux joies de la glisse.
Je ne sais pas s'il y aura encore de la neige, je ne sais pas comment les enfants seront accueillis et pour une fois, je lâche prise. Mon corps me réclame du repos. Je me fiche de toutes ces choses qui pourraient m'inquiéter d'ordinaire.
Arrivés sur place, l'équipe de moniteurs des jeunes enfants a tout à fait changer. Ils sont moins dynamiques que l'an dernier mais cela ne change rien à l'accueil qui est réservé à Simon. Il est toujours le bienvenu.
Les enfants, comme à l'ordinaire, le regardent un peu bizarrement dans un premier temps. Ils se demandent qui est ce grand garçon qui ne réagit pas vraiment comme tout le monde. Amélie n'hésite pas à prendre la parole pour expliquer le handicap de son frère. Elle est fière d'être enfin capable d'expliquer cette différence.
Elle est toujours aussi attentive à lui et pourtant cette année, elle compte bien s'amuser. Elle le surveille de loin, elle se fait des amis et tant pis pour lui, s'il tient à rester dans son coin. Elle a raison de se comporter de la sorte, ce sont aussi ses vacances après tout.
Elle grandit, elle mûrit et ça me fait peur...encore quelque chose qui m'échappe.
Lorsque je vais voir Simon le premier jour au sein du groupe du miniclub, je le vois rire avec deux autres garçon. Jean-Philippe est émerveillé. Moi, je comprends immédiatement que l'heure n'est pas à la rigolade mais bien à la moquerie.
Après avoir discuté fermement, peut-être un peu trop, avec ces deux jeunes garçons, ils ne se conduiront plus du tout de la même façon. Que ce soit au restaurant, dans l'ascenseur ou sur les pistes, ils auront désormais toujours un mot gentil pour lui et un beau sourire.
Sur les pistes, il retrouve son adorable Maggy qui n'a eu de cesse de nous expliquer toutes ces années durant que le principal pour notre fils, était qu'il prenne du plaisir et qu'il s'amuse.
Oui mais moi, j'aimerais tellement qu'il progresse et qu'il puisse skier, aussi simplement soit-il, avec nous.
Chaque année, il reçoit une médaille d'encouragement, ce qui rend Simon aussi fier qu'un paon.
Simon aussi a grandi, Simon aussi a mûri. Simon est capable de se concentrer davantage. Quelle bonheur lorsque je l'entends pour la première fois me dire qu'elle va faire "un peu de technique" avec Simon. Le simple fait d'entendre ces mots me rend folle de joie.
Tous les jours, pendant une heure trente, Simon prend le télésiège et descends les pistes. Tantôt il tient un bâton, tantôt il descend seul. Il n'a peur de rien et sait prendre des risques dont il n'a aucune conscience... A la fin de la semaine, Simon reçoit enfin une vraie médaille. Il reçoit la médaille "Piou Piou". Simon a compris le principe du chasse neige mais il doit encore travailler la technique. Simon n'est jamais fatigué, il en redemande. Après son cours, il remonte sur les pistes avec nous...Que du bonheur!
Arrivés sur place, l'équipe de moniteurs des jeunes enfants a tout à fait changer. Ils sont moins dynamiques que l'an dernier mais cela ne change rien à l'accueil qui est réservé à Simon. Il est toujours le bienvenu.
Les enfants, comme à l'ordinaire, le regardent un peu bizarrement dans un premier temps. Ils se demandent qui est ce grand garçon qui ne réagit pas vraiment comme tout le monde. Amélie n'hésite pas à prendre la parole pour expliquer le handicap de son frère. Elle est fière d'être enfin capable d'expliquer cette différence.
Elle est toujours aussi attentive à lui et pourtant cette année, elle compte bien s'amuser. Elle le surveille de loin, elle se fait des amis et tant pis pour lui, s'il tient à rester dans son coin. Elle a raison de se comporter de la sorte, ce sont aussi ses vacances après tout.
Elle grandit, elle mûrit et ça me fait peur...encore quelque chose qui m'échappe.
Lorsque je vais voir Simon le premier jour au sein du groupe du miniclub, je le vois rire avec deux autres garçon. Jean-Philippe est émerveillé. Moi, je comprends immédiatement que l'heure n'est pas à la rigolade mais bien à la moquerie.
Après avoir discuté fermement, peut-être un peu trop, avec ces deux jeunes garçons, ils ne se conduiront plus du tout de la même façon. Que ce soit au restaurant, dans l'ascenseur ou sur les pistes, ils auront désormais toujours un mot gentil pour lui et un beau sourire.
Sur les pistes, il retrouve son adorable Maggy qui n'a eu de cesse de nous expliquer toutes ces années durant que le principal pour notre fils, était qu'il prenne du plaisir et qu'il s'amuse.
Oui mais moi, j'aimerais tellement qu'il progresse et qu'il puisse skier, aussi simplement soit-il, avec nous.
Chaque année, il reçoit une médaille d'encouragement, ce qui rend Simon aussi fier qu'un paon.
Simon aussi a grandi, Simon aussi a mûri. Simon est capable de se concentrer davantage. Quelle bonheur lorsque je l'entends pour la première fois me dire qu'elle va faire "un peu de technique" avec Simon. Le simple fait d'entendre ces mots me rend folle de joie.
Tous les jours, pendant une heure trente, Simon prend le télésiège et descends les pistes. Tantôt il tient un bâton, tantôt il descend seul. Il n'a peur de rien et sait prendre des risques dont il n'a aucune conscience... A la fin de la semaine, Simon reçoit enfin une vraie médaille. Il reçoit la médaille "Piou Piou". Simon a compris le principe du chasse neige mais il doit encore travailler la technique. Simon n'est jamais fatigué, il en redemande. Après son cours, il remonte sur les pistes avec nous...Que du bonheur!
jeudi 5 avril 2012
Stage de Pâques
Au vu de tout les petits malheurs qui nous sont arrivés l'an dernier durant les stages de Simon, cette année, depuis le mois de septembre, Simon n'a participé à aucun stage ordinaire. J'ai envie de le préserver, de le protéger de ce monde extérieur qui lui fait du mal, qui me fait du mal.
Les vacances de Pâques sont là et je remarque sans aucune difficulté que mon fils aime à se contenter de l'oisiveté. Son programme? Ordinateur et dessins...
Et si on essayait un petit stage à nouveau?
Ne prenons pas de risque, prenons un endroit sûr, un endroit qu'il connaît et qu'il apprécie.
Le voilà parti avec sa tenue sportive et son sac sur le dos.
Chaque après-midi, je vais le chercher et j'avance à petit pas de souris. Je ne veux pas me faire remarquer, je voudrais être invisible, ne rencontrer aucun regard, prendre mon fils et m'en aller très vite. Je ne veux pas connaître ces regards qui en disent long.
Lorsque Simon m'aperçoit, il s'écrie : "Maman, maman!"
Pour le côté incognito, c'est raté!
Même si tout ne se passe pas de la manière la plus idyllique, je suis ravie d'entendre que Simon ne s'enfuit pas systématiquement. Il devient plus sage.
Au niveau psychomoteur, il suit le groupe sans aucun problème. Il se fatigue plus vite, c'est tout. Alors il s'assoit sur le côté et il observe les autres enfants.
Les enfants ont l'air de l'apprécier. Et puis, il me semble que les enfants, en grandissant, sont plus gentils, moins moqueurs...
Simon peut exprimer à présent ce qu'il ressent. Il m'explique sa journée. Je dois bien tendre l'oreille car il parle tellement vite et mâche ses mots et moi, je ne veux perdre aucune miette. J'aime la fin lorsqu'il me dit "Simon bien aimé, c'était chouette!"
Souvent il cherche son autre, Amélie. Elle est grande maintenant, déjà 7 ans et elle participe à des activités qui ne lui sont pas ouvertes, faute de moniteurs. Pour des activités bien précises, il faudrait une personne qui lui consacre tout son temps et cela, d'un point de vue logistique , ce n'est pas possible. Dommage!
En attendant, je ne peux pas priver ma fille de ces plaisirs, je ne peux pas la forcer à faire les mêmes activités que son frère.
Patience Simon, tu la retrouveras ce soir...
Les vacances de Pâques sont là et je remarque sans aucune difficulté que mon fils aime à se contenter de l'oisiveté. Son programme? Ordinateur et dessins...
Et si on essayait un petit stage à nouveau?
Ne prenons pas de risque, prenons un endroit sûr, un endroit qu'il connaît et qu'il apprécie.
Le voilà parti avec sa tenue sportive et son sac sur le dos.
Chaque après-midi, je vais le chercher et j'avance à petit pas de souris. Je ne veux pas me faire remarquer, je voudrais être invisible, ne rencontrer aucun regard, prendre mon fils et m'en aller très vite. Je ne veux pas connaître ces regards qui en disent long.
Lorsque Simon m'aperçoit, il s'écrie : "Maman, maman!"
Pour le côté incognito, c'est raté!
Même si tout ne se passe pas de la manière la plus idyllique, je suis ravie d'entendre que Simon ne s'enfuit pas systématiquement. Il devient plus sage.
Au niveau psychomoteur, il suit le groupe sans aucun problème. Il se fatigue plus vite, c'est tout. Alors il s'assoit sur le côté et il observe les autres enfants.
Les enfants ont l'air de l'apprécier. Et puis, il me semble que les enfants, en grandissant, sont plus gentils, moins moqueurs...
Simon peut exprimer à présent ce qu'il ressent. Il m'explique sa journée. Je dois bien tendre l'oreille car il parle tellement vite et mâche ses mots et moi, je ne veux perdre aucune miette. J'aime la fin lorsqu'il me dit "Simon bien aimé, c'était chouette!"
Souvent il cherche son autre, Amélie. Elle est grande maintenant, déjà 7 ans et elle participe à des activités qui ne lui sont pas ouvertes, faute de moniteurs. Pour des activités bien précises, il faudrait une personne qui lui consacre tout son temps et cela, d'un point de vue logistique , ce n'est pas possible. Dommage!
En attendant, je ne peux pas priver ma fille de ces plaisirs, je ne peux pas la forcer à faire les mêmes activités que son frère.
Patience Simon, tu la retrouveras ce soir...
mardi 3 avril 2012
La lecture...pas à pas...
Voilà trois mois que nous nous sommes lancé le défi d'apprendre à lire à Simon selon les méthodes de Léonie...
Nous sommes bien évidemment très loin des progrès de Léonie mais Simon avance, petit à petit, pas à pas.
Et en trois mois, ses progrès sont inimaginables. Il épate toute la galerie et convainc les plus réticents.
Dans sa boîte à mots, une trentaine de mots qu'il reconnait à la perfection.
Il parvient à reconnaître les voyelles, 8 consonnes et plusieurs sons.
Avec ce bagage, Simon est capable d'avancer dans la lecture analytique.
Simon est fier de montrer à ses proches que maintenant, c'est un champion et il brille de mille feux lorsqu'il peut leur montrer ses résultats.
Le soir, lorsque sonne l'heure du coucher et de l'histoire, il arrive à déchiffrer plusieurs mots sur la page de son livre. Il les déchiffre et surtout ils ont du sens. Ce n'est pas déchiffrer juste pour déchiffrer. Cela le motive et l'encourage davantage.
Dimanche après-midi, nous étions tous devant la télévision lorsque j'observe Simon. Il s'agite, il fait des grimaces. Je suis fatiguée, il m'agace...mais que fait-il encore?
Je ne dis rien, je laisse faire lorsque soudain, Simon s'écrie : "J'ai trouvé, Simon gagner, Simon champion!"
Moi : "Qu'as-tu trouvé Simon?"
Simon : "Ecrit mère"
Je ne comprends pas tout de suite ce qu'il veut dire et tandis que Simon se félicite, je me rends compte qu'il est entrain de lire un mot du sous-titre inscrit sur l'écran de la télévision. Et il y est en effet écrit ".....mère"
Bravo Simon. Tu nous prouves encore une fois, qu'à force de travail, de volonté et l'envie d'y croire, on y arrive. Tu peux être fier de toi.
Aujourd'hui, plus que jamais, je suis heureuse de n'avoir écouté que mon instinct et de ne pas avoir suivi le chemin de ceux qui te disaient incapable d'apprendre quoique ce soit.
Nous sommes bien évidemment très loin des progrès de Léonie mais Simon avance, petit à petit, pas à pas.
Et en trois mois, ses progrès sont inimaginables. Il épate toute la galerie et convainc les plus réticents.
Dans sa boîte à mots, une trentaine de mots qu'il reconnait à la perfection.
Il parvient à reconnaître les voyelles, 8 consonnes et plusieurs sons.
Avec ce bagage, Simon est capable d'avancer dans la lecture analytique.
Simon est fier de montrer à ses proches que maintenant, c'est un champion et il brille de mille feux lorsqu'il peut leur montrer ses résultats.
Le soir, lorsque sonne l'heure du coucher et de l'histoire, il arrive à déchiffrer plusieurs mots sur la page de son livre. Il les déchiffre et surtout ils ont du sens. Ce n'est pas déchiffrer juste pour déchiffrer. Cela le motive et l'encourage davantage.
Dimanche après-midi, nous étions tous devant la télévision lorsque j'observe Simon. Il s'agite, il fait des grimaces. Je suis fatiguée, il m'agace...mais que fait-il encore?
Je ne dis rien, je laisse faire lorsque soudain, Simon s'écrie : "J'ai trouvé, Simon gagner, Simon champion!"
Moi : "Qu'as-tu trouvé Simon?"
Simon : "Ecrit mère"
Je ne comprends pas tout de suite ce qu'il veut dire et tandis que Simon se félicite, je me rends compte qu'il est entrain de lire un mot du sous-titre inscrit sur l'écran de la télévision. Et il y est en effet écrit ".....mère"
Bravo Simon. Tu nous prouves encore une fois, qu'à force de travail, de volonté et l'envie d'y croire, on y arrive. Tu peux être fier de toi.
Aujourd'hui, plus que jamais, je suis heureuse de n'avoir écouté que mon instinct et de ne pas avoir suivi le chemin de ceux qui te disaient incapable d'apprendre quoique ce soit.
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