Deuxième semaine de Pâques, direction la Savoie pour s'adonner aux joies de la glisse.
Je ne sais pas s'il y aura encore de la neige, je ne sais pas comment les enfants seront accueillis et pour une fois, je lâche prise. Mon corps me réclame du repos. Je me fiche de toutes ces choses qui pourraient m'inquiéter d'ordinaire.
Arrivés sur place, l'équipe de moniteurs des jeunes enfants a tout à fait changer. Ils sont moins dynamiques que l'an dernier mais cela ne change rien à l'accueil qui est réservé à Simon. Il est toujours le bienvenu.
Les enfants, comme à l'ordinaire, le regardent un peu bizarrement dans un premier temps. Ils se demandent qui est ce grand garçon qui ne réagit pas vraiment comme tout le monde.
Amélie n'hésite pas à prendre la parole pour expliquer le handicap de son frère. Elle est fière d'être enfin capable d'expliquer cette différence.
Elle est toujours aussi attentive à lui et pourtant cette année, elle compte bien s'amuser. Elle le surveille de loin, elle se fait des amis et tant pis pour lui, s'il tient à rester dans son coin.
Elle a raison de se comporter de la sorte, ce sont aussi ses vacances après tout.
Elle grandit, elle mûrit et ça me fait peur...encore quelque chose qui m'échappe.
Lorsque je vais voir Simon le premier jour au sein du groupe du miniclub, je le vois rire avec deux autres garçon. Jean-Philippe est émerveillé. Moi, je comprends immédiatement que l'heure n'est pas à la rigolade mais bien à la moquerie.
Après avoir discuté fermement, peut-être un peu trop, avec ces deux jeunes garçons, ils ne se conduiront plus du tout de la même façon. Que ce soit au restaurant, dans l'ascenseur ou sur les pistes, ils auront désormais toujours un mot gentil pour lui et un beau sourire.
Sur les pistes, il retrouve son adorable Maggy qui n'a eu de cesse de nous expliquer toutes ces années durant que le principal pour notre fils, était qu'il prenne du plaisir et qu'il s'amuse.
Oui mais moi, j'aimerais tellement qu'il progresse et qu'il puisse skier, aussi simplement soit-il, avec nous.
Chaque année, il reçoit une médaille d'encouragement, ce qui rend Simon aussi fier qu'un paon.
Simon aussi a grandi, Simon aussi a mûri. Simon est capable de se concentrer davantage. Quelle bonheur lorsque je l'entends pour la première fois me dire qu'elle va faire "un peu de technique" avec Simon.
Le simple fait d'entendre ces mots me rend folle de joie.
Tous les jours, pendant une heure trente, Simon prend le télésiège et descends les pistes. Tantôt il tient un bâton, tantôt il descend seul. Il n'a peur de rien et sait prendre des risques dont il n'a aucune conscience...
A la fin de la semaine, Simon reçoit enfin une vraie médaille. Il reçoit la médaille "Piou Piou". Simon a compris le principe du chasse neige mais il doit encore travailler la technique.
Simon n'est jamais fatigué, il en redemande. Après son cours, il remonte sur les pistes avec nous...Que du bonheur!
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