Je dois souvent argumenter et le convaincre que la vie en dehors de sa chambre est bien plus intéressante.
Lorsque je l'aperçois enfin descendre et qu'il est déjà l'heure du coucher, je ne sais plus si je dois sourire, me résigner ou m'énerver.
Tranquille, il se sert d'un dessert lacté, il s'installe dans le fauteuil et nous dit : "On va regarder un film en famille?"
Pas vraiment, il serait plutôt l'heure d'aller se coucher...
Ce sont les vacances, quelques heures volées avec nous ne vont pas te tuer et puis, je ne résiste pas au charme fou de son sourire.
Ce soir au programme, Fort Boyard! Il n'est pas convaincu mais le choix de la majorité l'a emporté.
Les participants courent, rigolent, passent des épreuves au milieu des serpents et des scorpions. Il regarde d'un air dégoûté mais il reste parmi nous.
Et puis, l'espace d'une demi seconde, une souris passe. Son visage se crispe. Il les a en horreur. Même ratatouille n'a pas réussi à le réconcilier avec ces petites bêtes à poils. Le simple fait de les voir le rend hystérique, il perd le contrôle de lui-même, impossible de le raisonner. Qu'elles soient blanches, brunes ou grises, peu importe, toujours cette peur harassante.
Les peluches, les dessins, les livres, ... pas de souris, on l'a bien compris.
Si une simple représentation provoque un tel émoi en lui, je vous laisse imaginer sa réaction lorsque la créature est si proche de lui dans le petit écran.
D'un geste brusque, il se lève et s'enfuit vers la pièce voisine, faisant tomber tout ce qui se trouve sur son passage. S'enfuir, voilà son mot d'ordre.
Simon : "Voilà, c'est fini télévision en famille"
Moi : "Allez Simon, revient! C'est fini les souris"
Il revient parmi nous quelques minutes plus tard mais cette fois-ci, il est équipé. Il a emporté l'ordinateur portable dans le salon, prêt à se réfugier sur le net au prochain passage de souricette...
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