Chaque samedi, Simon a désormais pour habitude de se rendre chez les louveteaux.
Et comme chaque samedi, j'attends son retour avec une certaine émotion.
Sera-t-il là? S'est-il perdu? S'est-il amusé? Est-il bien accepté?
Tant de questions qui restent sans réponse.
De la part des chefs, je n'aurai comme seul retour qu'il s'amuse bien et qu'il participe de mieux en mieux. Leurs regards sont toujours fuyants, je sens que quelque chose ne tourne pas rond.
Pour tenter de débloquer la situation et d'être certain que cette intégration est profitable pour tous, une tierce personne objective (son institutrice) rencontrera la troupe d'ici quelques jours afin d'en débattre à coeur ouvert. Oserais-je vous dire que je m'attend au pire.
En attendant, samedi, lorsque la porte s'ouvre, je suis impatiente de voir son attitude, son regard pour déchiffrer l'humeur du moment.
Je ne lui demande même plus de me raconter sa journée, je sais que c'est peine perdue, qu'il n'en aura pas envie.
Il rentre, il se déshabille...je peux le suivre à la trace, une chaussure à l'entrée, la deuxième près de la table de la cuisine et son manteau près du chien.
Je le suis et je le vois s'allonger à côté de Sérafina. Gueule contre visage. Patte dans la main. Ils se regardent sans bouger. Il faut le voir pour y croire, ils communiquent, c'est magique.
Je reste à distance quelques instants pour observer la scène.
Il lui parle, il lui dit : "Simon jouer ballon, bien aimé, bien amusé, ah oui, c'était chouette!"
Je suis un peu jalouse. Pourquoi parle-t-il spontanément à son chien et pas à moi, qui suis là à attendre qu'il partage ces moments.
Je suis jalouse mais je suis malgré tout soulagée d'entendre que cela lui plait. N'est-ce pas le plus important après tout?
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