Alors que nous étions en voiture, ma petite puce, qui avait 3 ans à l'époque, aperçoit un minibus blanc transportant des enfants handicapés. Elle regarde et me dit :"Maman, regarde, il y a des enfants comme Simon..." Je n'ai rien dit!
Que ces minibus sont tristes, sans couleur, sans vie. Jamais, je ne mettrai mon fils dans cette cage où tout le monde les montre du doigt!
Ne jamais dire jamais.
Lorsque ma deuxième petite puce pointe le bout de son nez, c'est le mois de novembre, il neige. Comment faire pour aller chercher Simon à l'école? Dois-je réveiller mon bébé? Et si elle a faim?
Je n'ai pas le choix, Simon a grandi, il comprendra. Je l'inscris en me promettant que ce serait juste pour une courte durée, jusqu'à l'arrivée du printemps.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir que pour lui, prendre le bus était l'attraction de la journée. Il adore se retrouver avec ses copains dans le bus, rire, chanter et dormir parfois lorsqu'ils sont fatigués.
Simon aime se retrouver avec Sylvie, la co-conductrice. Il lui parle et quand elle le comprend et qu'elle lui répond, il est fier comme un coq.
Tous les matins, je dois noter dans son agenda si Simon prend le bus ou pas. Chaque matin, les enfants regardent le calendrier à l'école, ils doivent dire s'ils prennent le bus ou pas et lorsque Simon ne prend pas le bus, il manifeste son mécontentement. Non pas voiture, Simon bus!
A y repenser, j'aurais dû lui demander son avis. Il adore prendre le bus et moi, en l'attendant je peux consacrer du temps à mes deux autres filles.
Et quand on sonne à la porte, ses sœurs sont les premières à l'accueillir. Il est là, on peut jouer tous les trois maintenant!
J'essaye leur accorder du temps, des moments privilégiés parce qu'on me dit que c'est bien mais elles, ce qu'elles veulent, c'est Simon.
Au fil du temps, on est plus à même de comprendre les choses et de se remettre en question.
Ce sont des petits gestes qui associés à d'autres vous facilitent la vie au quotidien, un quotidien ordinaire.
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