Ce dimanche, pour la fête d'Halloween, j'autorise ma petite puce de 5 ans à inviter cinq petites copines à la maison pour une belle pyjama party.
Je m'entendrai dire à plusieurs reprises :"Mais tu es tombée sur la tête? Tu n'as pas assez à faire comme ça, qu'il te faut encore organiser ce genre de soirée!" Je ne les entends même plus...
Je voulais mettre ma fille à l'honneur, lui accorder du temps et de l'attention. Je me moque de ces commentaires et me lance la tête baissée dans l'aventure.
Au programme : dessins, repas de sorcières, déguisement et grimage, promenade nocturne et comte d'Halloween.
Simon s'intègre bien dans le groupe. Toutes ces filles ne lui sont pas étrangères, il les croise dans les couloirs de l'école de sa soeur ou dans les rues de Bourgeois.
Tout comme elles, il colorie, se déguise, mange sa soupe, se promène (un bref instant, préférant les épaules de papa), écoute l'histoire tout en se régalant avec le trésor de bonbons récolté.
Lors du coucher, il se lance sur le grand matelas placé dans la chambre de sa soeur. Il aimerait tant dormir avec elles. Mais je le sens de trop bonne humeur, je sens que la nuit va être longue entre les papotages et les rires...mieux vaut les séparer.
Pour la peine, il aura le droit de dormir dans notre lit. Pas besoin d'insister, c'est oui tout de suite.
Jusque là, aucun incident, aucune remarque sur le handicap de Simon. Tout le monde s'amuse sans se préoccuper de sa différence. Il fait partie du groupe.
Au petit matin, les enfants se réveillent et descendent un à un.
A table, une petite fille demande à Amélie : "Pourquoi ton frère, il ne parle pas?"
Amélie hausse les épaules, elle n'a visiblement pas envie de répondre. Je le le fais pour elle en lui disant tout simplement qu'il est différent.
Je ne m'attarde pas, je ne veux pas lui faire de la peine, je ne veux pas monopoliser l'instant du petit-déjeuner en parlant du handicap de son frère.
Cette question passée, il ne sera plus question de handicap pendant le reste de la journée. Ils jouent par petits groupes, il rient, ils courent,...
Je sens que mes jambes vont s'écrouler, que ma colonne vertébrale menace de me lâcher mais quelle joie de voir que cette pyjama party s'est déroulée à merveille pour Amélie, pour ses amies et son frère...
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