La journée d'hier était une journée comme les autres. Le boulot, les enfants, les activités parascolaires, le taxi,...
Oui mais voilà, il se passe toujours un petit épisode qui pourrait sembler anodin pour le commun des mortels mais qui pour moi, ne passe jamais inaperçu.
Autour de la table, il y a nous, il y a mes parents. Les enfants sont déjà en pyjama, prêts à aller se coucher. L'excitation est à son comble, les grands-parents sont là, il faut en profiter pour grappiller quelques minutes supplémentaires.
Simon danse et m'invite à danser, il m'embrasse. Je fonds bien entendu et me laisse emporter par la danse. Je suis fière et heureuse de partager ces moments de bonheur avec lui.
Tout à coup, le flash! Comment réagirais-je, lorsque Simon sera adolescent ou adulte et que comme ce soir, de manière inattendue, il m'invitera à danser et me réclamera un câlin. Certainement que je ne lui refuserai ni la danse ni le câlin mais serais-je encore si heureuse? Ne serais-je pas mal à l'aise du regard de l'autre? Si bien évidemment.
Simon n'est encore qu'un enfant et ce genre de comportement est perçu comme attendrissant mais à l'âge adulte, les sourires attendrissants changeront en sourires mal pensants...
Après cette valse partagée avec mon fils, Simon est intrigué par son papa qui tient l'Ipad entre ses mains. Mais que peut-il bien faire? Il s'approche et voit de nouveaux livres électroniques de Toy Story. Il est fou de joie, il danse, il saute et s'écrie : "Buzz 3, Buzz 3".
Mon papa, heureux de le voir heureux, lui demande : "Mais quand vas-tu grandir?", entendons par là "mais quand vas-tu cesser de t'émerveiller pour des héros de dessins animés?"
Cette question anodine m'a fait sourire mais intérieurement, de peur de le blesser, j'ai eu envie de lui répondre : "Jamais!"
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