jeudi 30 septembre 2010

Marseille...

A force de longs weekend, on finit par y prendre goût. Me revoilà partie pour Marseille avec ma maman, mes tantes et mes cousines. Un weekend mères-filles, juste pour le plaisir!

Je suis prête, ma valise est bouclée en quelques minutes, le sentiment de culpabilité, quant à lui, restera à la maison bien au chaud.

Quatre jours de marche, de visites et de fringales en tout genre sans se soucier de manière excessive de ce qui peut bien arriver aux enfants qui sont entre d'excellentes mains. Je profite pleinement du soleil avant de m'en retourner à ma grisaille natale.

L'heure du retour approche, il fait déjà presque nuit, je suis impatiente de rentrer à la maison, d'embrasser mon mari et mes enfants. Je ressens tout à coup le besoin de les retrouver, de revenir à mon quotidien, à ma réalité.

J'envoie un sms à mon mari pour le prévenir que je ne resterai pas à Bruxelles comme prévu. Quelle ne fût pas ma surprise lorsque le bip du téléphone retentit, j'ai un nouveau message, je me précipite pour le lire et...."Reste chez ta mère" me dit-il!

Je m'attendais à beaucoup de chose mais pas à cela...Il m'appelle, se confond en excuses et tente de m'expliquer qu'il ne veut pas que je prenne de risques au volant en conduisant tard le soir et qu'il préfère que je reste dormir chez mes parents. Il aura beau s'excuser, le mal est fait, je suis vexée.

L'envie de retrouver mes enfants est bien plus forte et décide de n'écouter que mon coeur. Malgré toutes les recommandations qu'on pourra bien me faire, je mets la clé dans le contact, démarre et en route pour mon chez moi, on ne sait jamais qu'un intrus se soit faufilé dans mon lit!!!

La route est longue, je suis épuisée, j'ai froid. Lorsque j'arrive enfin, je me faufile dans les chambres des enfants, je les embrasse, je remonte leurs couvertures pour qu'ils n'aient pas froid. Inconsciemment, j'espère qu'ils se réveillent légèrement pour leur montrer que je suis de retour. Dommage, ils dorment profondément.

Je me glisse dans mon lit et attend que l'un d'entre eux se réveille et me rejoigne dans le lit. Mais pourquoi juste cette nuit, personne ne se réveille?

Lorsqu'enfin le jour se lève, je saute de mon lit pour réveiller les enfants. Je vais enfin pouvoir les câliner.

Amélie se réveille en douceur, elle me sourit, m'enlace quelques instants et descend immédiatement dans la cuisine pour son petit déjeuner.
Simon, quant à lui, m'embrasse, me dit "bonjour" et s'empresse d'aller aux toilettes.
Et Rosa a juste besoin d'un adulte pour la sortir de son lit et lui donner son biberon.

J'ai envie de leur crier "Oh, je suis là!" Mais ai-je réellement manqué à quelqu'un? Je pense qu'au fond de moi-même, j'aurais aimé que les choses se passent autrement. J'aurais aimé manquer plus à mes enfants. Je dois bien admettre que personne n'est irremplaçable, que même sans moi, la vie ne s'arrête pas de tourner.

Je suis contente qu'ils puissent se détacher de moi, c'est bien la preuve qu'ils grandissent mais j'ai tout de même mal au coeur, je me sens triste.

Aimer, c'est aussi pouvoir partir, pouvoir laisser grandir...Marseille, grâce à toi, j'ai pu aimer avec un grand "A"!

1 commentaire:

  1. J'ai decouvert ton blog par hasard cet été, je trouve tes articles tres justes.J'ai un petit Martin de 3 ans et je vis les memes choses que toi. La joie, les doutes, l'admiration, tout ça mélangé.Je trouve Simon magnifique, des yeux plein de curiosité.Je te donne le lien de mon blog si tu veux faire connaissance de mon petit prince
    http://isis171.skyrock.com

    bise à vous tous
    Muriel

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