A presque deux semaines de la rentrée scolaire, je tire le premier bilan de Simon pour l'été.
Et comme d'habitude, les points négatifs me semblent si insurmontables que plus rien n'a d'importance. L'intégration de Simon au sein des stages ordinaires ne sont pas avérés être très positifs.
Trop de stress, trop d'angoisses, trop d'attentes. Simon est dépassé par les événements au point qu'au niveau de l'autonomie et de l'intégration sociale, j'ai la vague impression qu'il régresse. Peut-être est-il venu le temps de faire un trait sur les activités en intégration et privilégier dès lors les activités avec ses pairs.
Pas toujours évident. Non pas que nous y soyons opposés mais les places dans des stages intéressants, pratiques et démocratiques ne sont pas si nombreuses.
Alors je continue cette lutte acharnée pour que son intégration se passe au mieux avec toujours cette boule au ventre lorsque je vais rechercher Simon en fin de journée craignant leurs remarques, leurs regards, leurs refus.
Ces derniers temps, à nouveau ces pensées obscures et méchantes à l'encontre de la trisomie refont surface. Je pensais en être quitte. Et bien, non! Il faut croire qu'on en est jamais quittes. Elles reviennent au moindre coup de blues. Et dès qu'elles refont surface, je m'en veux terriblement d'avoir pu oser penser de telles choses!
Une sortie entre amis, plusieurs appels téléphoniques, quelques mails et conversations bien intentionnées et me voilà repartie.
Je me reprends et analyse également les points forts de l'été!
Nous avons passé de super belles vacances en famille. Simon s'est rapproché de Rosa, ils deviennent de plus en plus complices.
Il a fait d'énormes progrès au niveau du langage, de l'articulation et dans la construction de phrases et ce, grâce à sa logopède Vanessa que je remercie énormément.
Il progresse dans l'utilisation des multimédias. Bientôt Iphone et Ipad n'auront plus de secret pour lui.
Amélie a pris conscience du handicap de son frère et accepte plus facilement les multiples attentions que nous lui portons.
A chaque période, sa progression. C'est toute une famille qui évolue, qui vit, qui pleure et qui rit.
Pardon Simon lorsque je m'emporte et me fâche sur toi. Saches que je ne le fais jamais méchamment, je veux juste t'aider à avancer et progresser sans me rendre compte par moment que cela puisse aller trop vite pour toi. Je sais que le temps nous est compté et je refais toujours cette même erreur, celle de vouloir aller trop vite. Toi, tu as besoin de temps, de calme et beaucoup d'amour, je le sais et tâcherai de m'en souvenir.
Merci Amélie d'être aussi patiente. Tu grandis, tu mûris, je suis fière de ce que tu es et ne m'inquiète pas pour ton avenir. Juste peur par moment que tu puisses me détester, me rejeter parce que je ne passe pas assez de temps avec toi.
Simon, Amélie et Rosa...Je voudrais que je vous sachiez que vous aime énormément!
c'est un très beau texte que tu écris là. Les bilans ne sont pas faciles à faire mais je crois que c'est en partant des points négatifs que l'on permet à nos enfants d'avancer. Cela nous fait nous aussi relativiser sur les attentes que l'on peut avoir et qui sont souvent très élevées. Dis toi bien que même pour un enfant ordinaire, une intégration n'est pas toujours facile dans les stages et pourtant on ne s'en formalise pas....
RépondreSupprimerBravo pour les points positifs, c'est toujours une victoire et une avancée. A bientôt
Charlotte
Je viens de découvrir votre blog en consultant celui de ma fille Charlotte (Solenn et Lina. Normal tous ces états d'âme. Nous en avons aussi pour les enfants ordinaires, et ce même lorsqu'ils sont adultes!!! J'en sais quelque chose après 3 enfants et presque 7 petits enfants!!! En vieillissant (pffff) on relativise. Continuez à faire votre travail de maman à l'instinct et je comprends très bien votre révolte envers le "système". Pour ma part, Lina c'est Lina, je ne l'imagine pas autrement et je l'aime comme elle est. En fait je ne le vois même plus, même si bien sur je me rends compte que les progrès sont plus lents, mais elle progresse et c'est l'essentiel. Et quelle différence avec les enfants trisomique de la précédente génération (j'en ai cotoyé dans ma troupe de scouts lorsque j'avais 18 ans) On sait maintenant qu'ils peuvent apprendre et si le votre fait des bétises, tant mieux je dirais ! c'est "normal" !!!!!!!!!
RépondreSupprimerBon courage je lis votre blog avec plaisir.
Naï Naï