En regardant les photos de notre séjour à Disneyland Paris, je vois Simon heureux d'être parmi ses héros favoris. Pour lui, ils sont bien réels, ils sont là en chair et en os.
Oui mais voilà, Simon a déjà 8 ans. Je me pose alors la question de savoir si à cet âge-là, si cela est normal de croire que ces peluches soient vivantes.
Dois-je lui avouer que ce sont des vraies personnes qui sont là en dessous et qui meurent de chaud?
Dois-je lui avouer que ces héros sont fictifs, qu'ils ne sont pas réels, qu'ils ne peuvent pas sortir de la télévision?
A quoi bon? De toute manière, je suis convaincue qu'il ne comprendrait pas.
La même question se pose pour Saint-Nicolas et le Père Noël.
J'y ai mis tout mon coeur pour que la magie de ces instants pétille dans les yeux de Simon. Comment vais-je lui dire que Saint-Nicolas et le Père Noël n'existent pas? Il va me prendre pour une fêlée du cerveau. Je vais devoir défaire une histoire que j'ai mis des années à construire. Comment faire? Je ne peux même pas compter sur les mauvaises langues des cours d'école. Ils sont tous logés à la même enseigne.
Pour l'instant, ces mensonges féériques se confondent dans la masse. Entre lui et ses soeurs, ils sont encore tous sur le même pied. Par contre, lorsque celles-ci grandiront, j'espère qu'il aura la maturité de comprendre. Dans le cas contraire, j'aurais trop peur d'alimenter les moqueries des autres enfants.
Simon a ce petit chose en plus qui fait qu'il gardera toute sa vie cette âme d'enfant, cette âme qui rêve et qui croit aux bonnes étoiles. Pas besoin de faire d'efforts pour ne garder que le meilleur de la vie.
Entre rêves et réalité, Simon passe d'un monde à l'autre avec une sincérité déconcertante. Peut-être devrais-je par moment adopter le lâcher prise et calquer mon attitude sur la sienne. Peut-être détient-il des clés pour ouvrir les portes de la sérénité et du bonheur, ces mêmes clés que nous avons perdues en grandissant, en devenant adulte.
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