mardi 13 juillet 2010

Carnet de voyage

Enfin les vacances. Au programme : ballades, glaces et piscine. Les enfants sont ravis, nous avons enfin du temps à leur consacrer pour les écouter, jouer, rire.

Cet après-midi, de nouveaux enfants sont arrivés au gîte. Ils sont froids et distants. Ils sont différents des gens du sud.

Simon tente de les approcher, il nage comme il peut et leur dit bonjour. Aucune réaction. Je bouillonne mais ne dis rien. Simon persévère et se présente. Moi, Simon, ça va? Toujours aucune réaction. J'observe les parents qui ne sont pas bien différents de leur progéniture. J'ai presque de la peine pour eux, à force d'être aussi antipathiques, ils doivent se sentir seuls.

Avec eux, une multitude de jeux, balles et objets gonflables en tout genre. Inutile de vous dire que le partage ne fait pas partie de leur vocabulaire. Ce n'est rien, je suis sur le bord de la piscine. Je sais, ce n'est pas bien et pourtant, secrètement, j'attends qu'il arrive quelque chose à ces enfants. Il y a bien un moment où l'un d'entre eux va tomber et se faire mal. Il sera alors puni de s'être comporté de la sorte avec mes enfants. Je me concentre tellement que je sais que cela se produira.

Plus tard, lors d'une ballade, Simon se rafraichit à une fontaine lorsque tout à coup, surgit un petit bonhomme du sud et le retient de justesse. "non, il y a des guêpes, elles vont te piquer!" Simon s'éloigne immédiatement, il sourit et l'embrasse pour lui dire au revoir. Le petit bonhomme du sud le trouve étrange mais ne recule pas et accepte l'accolade. Quel beau tableau que celui-ci.

Les heures passent, les rencontres s'enchaînent et elles ne sont jamais les mêmes. Au fil du temps, je m'aperçois que la trisomie n'est plus ma principale ennemie. Être maman de trois enfants en bas âge qui sont débordants d'énergie peut s'avérer plus dérangeant pour certains que le handicap en lui même. Je ne vais tout de même pas demander à mes enfants d'arrêter de rire, de s'amuser, pleurer parfois, sous prétexte que certains réclament de la tranquillité! Tant pis pour eux. Nous sommes en vacances et comptons bien en profiter...

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