C'est le mois de juillet, les écoliers sont en vacances et pourtant dans les supermarchés, petit à petit, les premières fournitures scolaires prennent places dans les rayonnages.
Je ferme les yeux et me replonge 2 ans en arrière.
Lorsque Simon a eu 6 ans, l'âge moyen pour intégrer une classe de première primaire, je me souviens avoir toucher un peu plus le fond.
J'aurais tellement aimé pouvoir lui acheter un stylo, des cahiers, des livres et surtout, un cartable pour rentrer dans la Cour des Grands.
Pour Simon, ce sera marqueurs, mouchoirs, lingettes et sac de piscine. Du matériel à mettre en commun, rien de vraiment personnel.
Il n'est pas triste, lui. Il n'a pas conscience de sa différence. Pas encore. C'est moi qui ait mal. C'est moi qui ait envie de pleurer à en crever.
J'aurais tellement aimé, à la sortie de l'école, lui demander s'il avait bien travaillé et me raconter sa journée. A la place, je me contente de lui demander s'il s'est bien amusé et suis déjà satisfaite s'il me répond avec un sourire.
L'entrée dans la Cour des Grands était symbolique pour moi, un pas important à franchir dans la vie d'un enfant. Je n'ai pas encore trouvé le moyen de combler ce vide. Peut-être avec le temps...
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