samedi 3 juillet 2010

Stages d'été

C'est le mois de juillet, le début des vacances. Deux mois pendant lesquels il faut trouver des activités pour l'occuper et le stimuler.

Deux mois, huit semaines, 60 jours, c'est énorme. Mis à part le coût élevé des stages, toujours les mêmes angoisses qui s'amplifient d'année en année. Vont-ils l'accepter? Vont-ils bien s'en occuper?

Cette année, j'ai pris le parti de ne pas annoncer d'emblée le handicap. Je veux les prendre par surprise, je ne veux pas qu'ils puissent se préparer une excuse en béton. Mon fils est un garçon formidable qui mérite de s'amuser comme n'importe quel enfant. Jusqu'à présent, tous ses stages se sont déroulés à merveille, il n'y a aucune raison pour qu'il en soit autrement cette année. Motivation et professionnalisme, ce sont les maîtres mots d'un stage réussi.

Je ne veux pas qu'il soit pris à l'essai, je ne veux pas qu'il soit laissé dans un coin toute la journée, je ne veux pas qu'on le mette dans la section des touts petits! Je veux qu'on lui fasse confiance et qu'on lui laisse sa chance. Avant d'être trisomique, c'est un enfant avant tout qui aime rire, chanter et jouer, rien de bien différent par rapport à un enfant dit ordinaire!

Dès lundi, Simon intégrera une plaine de jeux aérée communale. L'avantage le coût et une équipe très jeune sans a priori. Lundi, ils apprendront que l'un des enfants est handicapé. Je cours le risque qu'il soit refusé, c'est en quelque sorte un coup de poker.

J'espère de tout cœur qu'il sera accepté car je n'ai pas d'autre solution. J'ai bien tenté de demander un congé sans solde de deux mois mais je ne m'explique pas pourquoi mon patron a cru à une belle grosse blague...D'accord, je ne le lui ai pas demandé de manière formelle et mon ton n'était pas des plus sérieux.

D'un autre côté, il faut bien admettre que garder Simon à la maison pendant deux mois ne lui rendrait pas service. Il regarderait la télévision, jouerait à la console et ferait du trampoline. Il ne serait pas stimulé comme il pourrait l'être en stage avec d'autres enfants. Et dans son cas, deux mois d'inactivité le ferait régresser très rapidement.

Comme toujours, il n'y a pas de solution idéale.

Il ne me reste plus qu'à attendre jusqu'à lundi, essayer de ne pas trop y penser et surtout prier pour que tout se passe bien car comment expliquer à Simon qu'il ne peut pas rester et jouer avec les autres.

La suite pour lundi...

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