mardi 27 juillet 2010

Et puis après?

Toujours ce même cauchemar incesssant qui ne cesse de hanter mes nuits. Je me vois en photo, j'affiche un large sourire, je suis radieuse, sereine et heureuse. Ce portrait est toujours à la même place : sur mon cerceuil! J'ai peur de la mort et de tout ce qui l'entourre.

Et puis après? Que se passera-t-il lorsque je ne serai plus là? Qui prendra soin de mon Simon? Ses soeurs? Un autre membre de la famille? Une autre femme qui prendra ma place? Jamais! Au risque de paraître prétencieuse, qui d'autre que moi pourra le comprende, l'aimer et le laisser s'envoler?

Pour éviter qu'il ne devienne un poids pour la société mais surtout pour ses proches, nous travaillons dur pour qu'il soit le plus autonome possible. Tout est possible, il suffit de le vouloir très fort.

Certains proches ou moins proches ont tenté de me convaincre, de me préparer au fait que Simon disparaitrait avant moi. Mais qu'en savent-ils? Sont-ils devins? La médecine n'évolue pas que pour les gens ordinaires. Il ne faut pas aller bien loin pour se rendre compte qu'à l'heure d'aujourd'hui, il n'y a plus ni logique ni règle face à la mort.

J'ai bien tenté de mettre mes dernières volontés par écrit. Je veux être prête le moment venu, organiser mon départ et surtout le protéger. C'est trop compliqué, c'est trop dur. Je veux vivre, pas mourir, comment pourrais-je mettre tout cela au clair?

Je pourrais laisser le temps au temps, faire confiance en la vie, profiter des instants présents. C'est mon credo. Dommage que je ne puisse pas toujours contrôler mes doutes et mes angoisses...

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