dimanche 27 juin 2010

Comme par hasard...

Hier matin, Simon se prélasse dans son lit. Il est fatigué, il n'a pas envie de quitter sa couette. C'est le week-end, bientôt les vacances, je le laisse se reposer.

Je monte les marches à pas de souris pour habiller les filles et pendant que je franchis les marches, je sens une odeur suspecte. Aurions-nous un problème d'égouts? Faut-il changer le lange de Rosa? Non. Mais qu'est-ce donc cette odeur?

Plus je m'approche de la chambre de Simon, plus l'odeur est forte. J'ouvre la porte et ce que je vois à ce moment-là dépasse tout entendement!

Je vois mon fils avec le regard triste. Ce regard qui sait qu'il va se faire gronder.

Est-ce arrivé pendant son sommeil ou tout juste au réveil? Je ne sais pas. Ce que je sais c'est que ce garçon a fait dans son slip et qu'au lieu de m'appeler ou de venir me chercher, il a preferé rester dans son lit et se rouler dans ses draps sales. Des livres jusqu'aux murs, tout est brun. Tout empeste, je n'en crois pas mes yeux.

De rage, je le prends comme un vulgaire paquet et le met sous la douche. Je suis en pleine crise de nerfs, je hurle à en trembler. Pour la peine, je le laisse se doucher tout seul pendant que j'entreprend de tout nettoyer, il peut bien se débrouiller

Lorsque je reviens vers lui, je l'aide pour qu'il soit bien propre, ce n'est pas du luxe. Je lui donne un essui et ses vêtements. Je lui demande de se préparer tout seul, je l'attends en bas. Il s'exécute sans rouspéter. Sa grand-mère qui est sur place a mal au cœur, elle lui trouve toute une série de bonnes excuses pour ne pas le punir et surtout l'aider à se préparer. Je ne veux rien entendre.

Et comme par hasard, Simon s'est essuyé tout seul. Il ne faut pas courir après lui dans toutes les chambres pour qu'il s'habille.
Comme par hasard, il met ses vêtements à l'endroit et ce, dans un temps record.
Comme par hasard, il s'assoit à table et mange ses tartines sans que je ne doive lui couper ses croutes.

Je me demande pourquoi lorsque l'ambiance est détendue, il nous faut batailler pour obtenir ce même résultat. Toute la journée, il fait profil bas, il est loin d'être stupide, il sait que n'accepterai aucune crise, aucun écart de sa part.

Ce matin, Simon se lève et son premier bisou est pour moi. Il me rejoint dans mon lit, fier de me montrer que cette fois-ci, il n'a pas eu d'accident et que c'est un grand garçon!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire