Ce matin, dans mon courriel, j'ai trouvé un cadeau magnifique, le témoignage d'une amie qui me fait chaud au coeur...
J’ai vu la famille Cattoor il y a plus ou moins 3 ans pour la première fois (nos filles sont dans la même classe). Elle était épanouie, souriante, accueillante et heureuse. Je trouvais cela formidable.
J’ai eu l’occasion de voir plus souvent Rossana grâce à mes ateliers et là, j’ai découvert que derrière cette façade souriante, il y avait une maman tellement angoissée par la vie de son fils, par le bien être familial. J’étais du coup encore plus impressionnée : cette maman faisait tout pour montrer sa joie de vivre mais derrière ce masque, il y avait une personne beaucoup plus fragile. J’avais envie de lui dire : « coucou, je suis là, je peux t’aider à traverser tout ça » mais il ne faut jamais forcer, il faut apprivoiser et se laisser apprivoiser.
C’est Jean-Philippe qui a conseillé Rossana de venir me voir. Elle m’a ouvert son cœur et j’ai été très touchée. Je n’imaginais pas à quel point le regard, les paroles, les gestes des autres sur un enfant différent pouvaient toucher voire faire parfois très mal. Le nombre de fois qu’elle a refoulé ses larmes face au comportement des gens, le nombre de fois qu’elle a fait mine de rire alors qu’elle ne voulait que pleurer, le nombre de fois qu’elle avait envie de partir très loin avec son fils dans les bras pour le protéger mais surtout pour se protéger des agressions extérieures… tout ça m’a vraiment touché. Elle m’explique toutes les peurs de Simon, ses paniques et je lui dis qu’il y a aussi moyen de l’aider lui. Elle me répond : « même si il est différent ? ». Là, c’est moi qui avait envie de pleurer. « Mais bien sûr que OUI ». J’avais face à moi une maman perdue, qui ne savait plus vraiment quoi faire pour son fils, à quel saint se vouer. Il était d’abord très important qu’elle pense à ELLE, en tant que femme, épouse, maman de 3 magnifiques enfants : Simon, Amélie, Rosa.
Je me rends compte à quel point l’Homme peut être cruel sans s’en rendre compte. La différence fait peur, l’inconnu fait peur. Les gens ne savent tout simplement pas comment se comporter, que dire, que faire. Soyons naturels et tout serait tellement plus simple. J’ai parfois envie de le crier haut et fort. C’est vrai que tant que nous ne le vivons pas, nous ne comprendrons jamais ce que vive les parents qui ont des enfants différents. Mais rien ne nous empêche d’être là pour eux, de les écouter, de les réconforter.
C’est avec grand bonheur que j’ai vu Rossana s’épanouir, s’affirmer, prendre de nouvelles résolutions et avoir plein de magnifiques idées en tête. C’est avec grand bonheur que je vois Simon grandir et évoluer. Je suis également impressionnée par Amélie qui joue le rôle de petite maman pour Simon qui a également tellement d’amour à donner, à partager. Je ne me fais pas de souci pour Rosa qui sait très bien ce qu’elle veut et qui a également apporté énormément dans cette famille.
Et Jean-Philippe, un papa formidable qui arrive à allier sa montagne de boulot à une vie de famille : il est présent, passe beaucoup de temps avec ses enfants et sa femme et dès qu’ils sont au lit, se remet au travail…
Je suis heureuse de vous avoir rencontré. Un enfant différent enrichit une vie de famille mais également celle des amis. Merci.
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