Aujourd'hui, c'est le baptême d'Emma. Heure de départ, 15 heures. Cela nous laisse le temps de se lever et se préparer tout en douceur, sans se presser.
"Sans se presser" est une formule qui n'existe pas chez nous. Le maître mot, qui revient sans cesse, est "vite". Vite, vite, vite!
Le samedi matin, à peine le temps de déjeuner et en route vers la piscine.
Lorsque les enfants reviennent, il est 12h30, ils sont affamés. Le repas est déjà prêt sur la table.
Vite, vite, vite, il faut manger sans faire d'histoire. Au menu : saucisses, purée et compote. En choeur, Simon et Amélie s'écrient : "Oh non, pas la compote!"
Par crainte d'être en retard, je n'insiste pas et leur en propose une toute petite cuillerée.
Amélie, pour me faire plaisir, acceptera de la goûter et en redemandera même. Simon regarde sa soeur, il est troublé voire sceptique. A ma grande surprise, il accepte de goûter. C'est un réel exploit, c'est la première fois qu'il accepte de goûter un nouvel aliment sans que je doive me battre ou lui faire du chantage.
La dernière bouchée avalée, vite, on va prendre le bain. Pas le temps de jouer, l'objectif est de se laver et non, de se détendre. Simon n'est pas content. Il ne comprend pas tout cet empressement. Cela va trop vite.
Les enfants enfin prêts, c'est à notre tour de se préparer. On est dans les temps. On enfile les manteaux et hop, en voiture. Tout le monde est prêt sauf Simon qui n'arrive pas. Mais où est-il? Je vais le chercher dans sa chambre, il ne veut pas aller à la fête et se cache en dessous de son lit. Je le menace de me fâcher, il sort de sa cachette et contre son goût, monte en voiture.
En chemin, tout le monde dort. Quel bonheur! Enfin quelques instants de calme, je ferme les yeux et en profite pour recharger les batteries.
Les festivités commencent. Première étape, l'Eglise. Comme d'habitude, Simon se braque et refuse d'entrer. Il fait froid et je n'ai aucune intention d'attendre dehors dans le froid pendant une heure. On me proposera de s'occuper de Simon pendant la messe. Je décline l'invitation, je décide d'entrer dans l'Eglise et on improvisera. A force d'insistance, je sais qu'on y arrivera. Simon a peur, mais je ne sais pas pourquoi. J'espère pouvoir comprendre un jour la provenance de cette peur. Simon rouspète et dit "Simon maison, papa, mélie, maman, rosan", comprenons : "je veux renter à la maison avec ma petie famille". On lui propose des bonbons. Il accepte de rester tranquille, à condition de pouvoir s'assoir dans la poussette et non sur une chaise. J'accepte le marché. C'est pour moi, déjà une première petite victoire.
Son calvaire termniné, nous nous dirigeons vers la salle de fête. Il y a beaucoup de monde, de la musique, du bruit. Simon n'est pas très à l'aise.
Il y a une plaine de jeux. Simon est ravi, comme les autres enfants d'ailleurs. Il se détend petit à petit et commence à profiter des joies de se retrouver en famille.
A chaque fois que Simon quitte la salle, c'est l'angoisse. On craint qu'il ne s'échappe mais lui, tout ce qu'il souhaite, c'est aller jouer avec les autres enfants. Les autres peuvent aller et venir librement, alors pourquoi pas moi? Mais ces autres, sont-ils capables de surveiller Simon. Je ne pense pas, c'est une bien trop grande responsabilité. Il nous faut le surveiller et commence alors une longue liste d'allers et venues entre la salle et la plaine de jeux. Ce n'est certes pas très reposant ni très convivial, mais c'est le prix à payer pour lui permettre de s'amuser comme les autres.
Il ne panique pas, il ne panique plus. Je le vois danser, jouer, rire et s'amuse à souffler toutes les bougies décoratives sur les tables. Il est heureux et il le montre en offrant de gros câlins à ses cousins et cousines.
Au moment de partir, Simon ne veut pas renter, il veut encore jouer. Et ça, c'est une réelle première!
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