jeudi 25 février 2010

Flash back...Examens cliniques

Récemment, j'écoutais une maman me raconter son vécu par rapport aux tests cliniques pendant la grossesse.

Je me suis replongée dans mon histoire, qui n'était pas bien différente de la sienne d'ailleurs. Mais notre ressenti est, quant à lui, bien différent.

Pendant les premiers mois de ma grossesse, tout se passe à merveille. J'attends mon premier enfant. C'est un fils. Quel cadeau magnifique. Je vais enfin pouvoir donner un garçon à mon père, lui qui en rêvait depuis si longtemps.

La seule chose qui m'importe est de ne pas trop grossir. Bien se tenir à UN kilo par mois. Autant vous dire que gourmande comme je suis, ce n'était tout simplement pas possible.

Je m'arrangeais toujours pour obtenir un rendez-vous chez le gynécologue vers le début de l'après-midi et ne mangeais quasi rien de la journée pour espérer voir une petite différence de poids sur la balance. Une fois la pesée terminée, je mangeais tout ce que je n'avais pas mangé pendant la journée. Je vous l'accorde, avec le temps, j'ai bien compris que cela ne servait à rien.

Je n'étais pas immunisée contre la toxoplasmose. Conclusion, interdiction de manger des fruits et légumes qui ne sont pas bien lavés et fini la viande cuite à point. Ce que j'ai compris, moi, c'est ne manger ni fruit ni légume ni viande.

Avec l'excitation du moment, je n'étais pas très attentive à ce qu'on me disait. Et bien souvent, les termes utilisés étaient trop techniques, trop médicaux.

J'avais 26 ans et n'en paraissais à peine que 20. Lorsque j'annonce que je suis enceinte, tout le monde me demandera, d'un air étonné, mon âge. Je crains donc en posant des questions, de donner l'image d'une jeune femme qui n'aurait pas dû être enceinte. Je n'écoute donc pas et je pense déjà à l'arrivée de mon ange.

Pour surveiller cette toxoplasmose, j'ai droit à une belle prise de sang chaque mois faite, bien souvent, par un stagiaire et en prime, un bel hématome sur le bras. Ce n'est pas grave et me dis que ce n'est rien à côté de ce qui m'attend.

Ensuite, on me parle du triple test. Ce serait une prise de sang supplémentaire afin de connaître la probabilité d'avoir un enfant handicapé. On m'annonce que les résultats ne sont ni bons ni mauvais mais étant donné que je suis jeune et qu'il n'y a pas d'antécédents familiaux, je ne dois pas m'inquiéter.

Je prends du poids un mois sur deux. Ce n'est pas régulier. Le gynécologue me sermonne et me reprend sur mon alimentation. Je souris et n'y prête aucune attention. L'important, c'est que le bébé aille bien. Il est décidé de me mettre au repos pour que je puisse profiter de ma grossesse, me reposer et prendre du poids "normalement".

Tous les mois, lorsque je me rends à la consultation, j'ai droit à une petite échographie. Je peux voir sa frimousse, je me l'imagine et je l'aime déjà très fort. Je l'attends avec impatience.
Ce que je ne savais pas, et ce qui me sera expliqué par la suite, c'est qu'il existe très peu de bon échographes. Mon gynécologue n'est pas un spécialiste, il sait probablement analyser une échographie mais seulement dans les grandes lignes.

Arrive l'échographie du 5ème mois, échographie qui est réalisée par une autre personne et qui est très importante.

Dans la salle d'attente, j'ai comme un pressentiment et je me demande si mon ange sera trisomique. Je me tourne vers mon mari et lui demande : "Que fait-on s'il est trisomique?". On se regarde un court instant et on décide de le garder.

Lors de cette échographie, mon bébé a la tête bien en bas, on ne voit pas la nuque. Cela n'inquiète personne.
Son fémur est plus petit que la normale. A nouveau, cela n'inquiète personne. Je suis petite et donc, il est probable qu'il soit petit également.

Tant de signes pour pouvoir présumer que mon bébé était trisomique mais on nous aura jamais rien dit. On ne parlera plus jamais de trisomie jusqu'au jour de de son arrivée...

L'amniocentèse ne m'a pas été proposée pour ma première grossesse mais bien pour la deuxième et la troisième.

Cette fameuse amniocentèse a été la source d'insomnies, de cauchemars, de doutes, d'angoisses, de pleurs.

En bref, c'est une ponction amniotique qui détermine plus précisément si le bébé est handicapé ou non.
Je tente d'en savoir plus auprès d'autres femmes qui ont subi cet examen.

Elles me diront toutes que cela fait très mal, qu'il y a un gros risque de fausse couche. Au fur et à mesure que je parle avec ces femmes, l'aiguille se rallonge, se rallonge, à un tel point que je me dis que cette aiguille va me transpercer le dos. Mes mains sont moites, je transpire, j'en ai la nausée.

N'importe quoi!!!

Lorsque j'arrive dans la salle d'examen, je suis immédiatement mise à l'aise. Ils sont deux. Le médecin et une autre personne. Ils sont calmes et concentrés. Cela ne dure pas longtemps. L'aiguille n'est pas vraiment impressionnante. C'est une aiguille très fine, plus longue qu'une aiguille normale mais n'est pas géante non plus,aiguille qui n'est pas tout à fait enfoncée.

En ce qui me concerne, cela ne m'a pas fait plus mal qu'une prise de sang. Et mes filles, elles sont là! Je ne les ai pas perdues.

Avec le temps et le recul,j'arrive même à en rire!

1 commentaire:

  1. Je me rappelles de tout cela et de ton caractère aussi quant tu ne mangeais pas… A prendre avec des pincettes.

    La maman a beaucoup souffert pour ses trois perles. Suis vraiment fière de toi.

    RépondreSupprimer