lundi 1 février 2010

Par une belle après-midi d'hiver

Hier après-midi, nous sommes partis tous les 5 en ballade au château de la Hulpe. Il faisait beau et les pelouses étaient toutes enneigées.

A peine arrivés, Simon nous dit "ça glisse, attention". Ai-je bien entendu? Il répète "Oh, ça glisse". Je suis toujours émerveillée et très fière lorsqu'il nous dit de nouveaux mots ou de nouvelles expressions.

Son vocabulaire s'enrichit mais n'est pas encore au stade de pouvoir faire des phrases. Il nous faudra encore patienter pour cela.

Plus besoin de se jeter par terre ou de pousser des cris, il arrive enfin à exprimer un sentiment, un besoin, une envie. Je ne suis plus la seule à le comprendre. S'il est calme et qu'il prend le temps d'articuler, en tendant bien l'oreille, on sait désormais le comprendre.

La promenade se poursuit et nous arrivons devant une petite pente où des enfants font de la luge. Il est tout excité. Il voit de la neige, des enfants, une luge et il nous dit en sautillant : "Simon, ski...Simon, ski"! Simon, tu veux faire de la luge? Ouiiiiii me dit-il.

Oui, mais, je n'ai pas de luge.
Je trouve un sac, cela devrait faire l'affaire.
Il fait quelques descentes avec son papa, il rigole, il est aux anges.

Je regarde les autres enfants qui doivent avoir le même âge que lui, ils sont seuls sur la luge. Pourquoi Simon n'essayerait-il pas de glisser tout seul. Il est réticent, il a un peu peur.
Comme à chaque fois qu'il est confronté à la nouveauté, il nous faut l'encourager. Nous nous mettons tous à chanter en tapant des mains : "Allez Simon, Allez Simon, Allezzzz". Même Rosa suit le mouvement en faisant bravo des mains. Les gens nous regardent, ils aimeraient bien l'encourager aussi mais par pudeur, je pense, ils n'en feront rien.
Il adore ça et se lance, il glisse tout seul. Pendant la descente, je l'entends dire "Oh, ça glisse, au secours, à l'aide". Il a osé y aller seul et nous a fait le beau cadeau de s'exprimer verbalement. Que du bonheur!

Comme vous vous en douterez déjà certainement, je suis fière de lui, il le sait, il le sent.

Pour le retour, il aimerait bien que son papa le porte. Forts de l'expérience de la veille, je lui dis que Simon est un grand garçon et qu'il doit marcher tout seul jusqu'à la voiture.

Simon avait repéré un marchand de glaces ambulant à l'entrée du parc. Il nous dit : "Simon, glace". Je tente de lui expliquer qu'il fait froid, qu'il n'y a pas de glace, qu'il peut avoir une gaufre. "Non, pas gauf, Simon, glace".
D'ordinaire, je l'aurais repris et forcé à faire une phrase correcte mais sur le moment, je n'en ai pas eu envie, il avait déjà fait tellement de progrès.

Il a marché tout le long pensant qu'il allait recevoir une glace. Lorsqu'il a compris qu'il n'en aurait pas, il a été déçu et n'a pas voulu prendre autre chose.
Pauvre petit loulou!
Devinez ce qu'aura Simon aujourd'hui comme dessert?

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