dimanche 14 février 2010

Mon père, ce héros

Toi, mon père, mon frère, mon ami, mon confident, mon héros.

Voilà comment je perçois la relation qui existe entre le père et le fils. Un père, qui à l'annonce de la trisomie 21, s'est effondré et qui depuis, n'a cessé de l'aimer tellement fort que j'en serais presque jalouse.

Un regard, ils se comprennent. C'est touchant, émouvant.
Souvent, en plaisantant, je lui dis que jamais je ne pourrais le quitter à défaut de devoir perdre mon fils. Ils sont l'oxygène dont chacun a besoin pour vivre, ils ne savent pas se passer l'un de l'autre.

Le matin, le premier regard, le premier bonjour de Simon est pour son père. Il ne peut commencer sa journée sans son câlin privilégié.
Lorsque Simon prend un dessert dans le frigo, automatiquement il rapporte à son père un yaourt ou autre chose et même s'il n'en a pas envie, il le mange quand même, touché du geste.
Lorsque son père rentre du travail, c'est la fête. Il lui saute dans les bras en lui disant bonjour et en le couvrant de bisous.
Le soir, Simon aime que ce soit son père qui lui lise une histoire. Si je la lui lis, il n'est pas satisfait et en demande une autre qui cette fois, doit être lue par son père.
Lorsque rarement, son père n'est pas à la maison, il est plus calme que d'habitude, il lui manque quelque chose. Il me fait des câlins mais ce n'est pas la même chose.
Ils ne savent pas rester fâchés très longtemps, ils en sont tristes et font très rapidement la paix.
Ils jouent ensemble, ils font les fous, sans se soucier des règles, du code de bonne conduites et d'un quelconque apprentissage. Ils savourent le moment présent. Ils s'aiment, c'est une évidence, c'est beau, c'est vrai, c'est naturel.

C'est une complicité sans pareil. J'essaye par moments de lui faire comprendre qu'il est le père, pas l'ami. Mes paroles n'ont aucun effet. Il acquiesce mais c'est dans sa nature, c'est plus fort que lui, quitte à en devenir son serviteur.

Finalement, je me dis qu'on a trouvé le bon équilibre. Que serait la vie de Simon si nous étions tous les deux pareils...elle serait invivable tout simplement. Je lui donne de l'amour et fais en sorte qu'il évolue bien. Il lui donne de l'amour, de l'écoute, du temps. On est complémentaire et Simon a très bien compris à qui il devait s'adresser lorsqu'il a besoin de quelque chose.

Ce sont les deux hommes de ma vie et en suis fière, même si parfois, souvent, je m'énerve car les choses ne se déroulent pas comme j'aimerais. Ils me font face et suis bien obligée d'adopter le "lâcher prise". C'est un sacré duo!!

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