mardi 23 février 2010

Ma mamie et moi

Lorsque Simon arrive dans nos vies, je ne veux qu'une seule personne....ma maman.

Les deux premiers jours, elle sera là! Elle a le cœur triste mais ne me le montre pas. Ce n'est pas dans son caractère. Son devoir est de me maintenir sur mes deux jambes et de me faire aller de l'avant. Elle pleurera beaucoup, toujours en secret, ne laissant jamais transparaître la moindre émotion.

Pendant mon séjour à la maternité, elle s'éclipse. J'en souffre. J'ai besoin d'elle. Elle s'éclipse non pas parce que Simon est Simon mais elle travaille. Elle m'accorde le temps qu'elle peut m'accorder. Moi, j'aimerais plus. Je voudrais qu'elle me prenne dans ses bras et qu'elle me réconforte. Elle n'a jamais vraiment été douée pour ça! C'est une battante, elle est forte. On ne s'apitoie pas sur son sort, on se lève et on marche. Elle m'aide, elle m'aime, elle me donne tout ce qu'elle peut me donner mais les gros câlins ne font pas partie de son quotidien. Moi, je suis mère à mon tour à présent. Il va falloir que je vole de mes propres ailes.

A mon retour à la maison, elle me propose de venir vivre une semaine à la maison pour m'aider avec le linge, le bébé, les visites et me permettre de me reposer. J'accepte sans aucune hésitation. Elle me donne de son temps et ses conseils me sont précieux.

Elle sera toujours là pour garder Simon lorsqu'il est malade ou lorsque nous lui demandons de le garder pendant que nous nous accordons une sortie. Même si elle est fatiguée et vidée d'énergie, elle ne dira jamais "non"!

Aujourd'hui, quand je les observe tous les deux, je ne peux m'empêcher de sourire et d'être jalouse. Elle a ce comportement, et pas seulement qu'avec lui, avec ses petites-filles aussi, que j'aurais tant aimé connaître lorsque j'étais enfant.

Elle a une relation très privilégiée avec son petit-fils. Elle aime lui faire de gros câlins, elle en réclame même, elle lui dit de nombreuses fois "je t'aime".

Pour lui faire plaisir et lui simplifier la vie, elle est prête à faire de nombreux sacrifices.

Il a le droit de faire des choses que je n'avais pas le droit de faire, comme manger devant la télévision, choisir son programme télé, choisir ce qu'il veut manger et elle le prépare aussitôt.

Elle aime lui donner à manger, alors qu'il sait manger tout seul. Je tente de rester "zen" lorsque j'aperçois Simon sur ses genoux et qu'elle lui donne à manger comme un bébé. Le pire, c'est qu'il aime ça, il en profite et en redemande.

Elle aime le chouchouter. Elle trouve qu'il travaille déjà bien assez comme ça et qu'il a le droit de se reposer.
Souvent elle me dit : "J'ai fait mon travail de parent. A toi, de faire le tien maintenant! Moi, je suis mamie et je peux m'accorder certaines libertés!". Elle n'a pas tort, je veille à son évolution et elle, elle aime penser à son bien-être.

Je l'entends souvent lui dire "Oh, mon bébé!" Non, maman, dis-lui "Oh, mon grand garçon". Elle a envie de le protéger, de le surprotéger. S'il fait froid, elle aimerait qu'il n'aille pas à la piscine. S'il est fatigué, elle aimerait que je le porte à bras. Je résiste et tout le monde sait qu'il est très difficile de lui résister.

Simon adore aller chez sa mamie car il sait que ce jour-là, il sera le Roi.

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