Alors que la crise du non commence d’ordinaire vers l’âge de 2 ans pour se terminer vers l’âge de 5 ans, il se trouve que mon Simon est en pleine phase du non et ce, depuis ses 7 ans.
« Non, non, non et non ». Quoiqu’on lui propose, quoique l’on dise, c’est non.
C’est épuisant, cela demande une énergie inouïe car il faut sans cesse le motiver et ruser pour avancer, et cela n’est rien à côté du handicap supplémentaire que cela
représente pour lui.
En effet, s’il n’est pas encadré par des moniteurs compétents et motivés, il manque
dès lors de belles occasions de s’amuser et de progresser. On le laisse sur le côté, c’est à lui de prouver qu’il est capable de rejoindre le groupe.
Et cela, mon cœur de maman ne peut le supporter.
Pas plus tard que toute à l’heure, j’aperçois le groupe de Simon descendre pour alleren promenade. Je ne vois pas mon fils. Mais où est Simon ?
N’ayant pas voulu sortir, il lui a été permis de rester à la garderie, tout seul
avec une monitrice. C’est dommage car au bout de la descente, il y avait un beau et
grand château gonflable.
Simon n’en fait qu’à sa tête, il n’écoute pas, il n’obéit pas. C’est servir sur un
plateau d’argent l’excuse parfaite et idéale à tout ceux qui pensent nos petits
trisomiques ne sont pas capables de grand chose et dans cette optique là, à quoi bon
se donner de la peine ? Pas besoin de l’intégrer à un groupe, il est quand même
content, tout seul, sur le côté, à jouer au ballon.
Il aurait fallu l’encourager, lui expliquer qu’à la clé, il y avait des jolis sauts
dans un château gonflable. Les encouragements et les démonstrations d’affections sontl’essence même de Simon.
Et pourtant, même si cela ne me ressemble pas, je n’ose me plaindre de ce manque de
professionnalisme. J’enrage, je peste je m’emporte, refusant cette injustice.
Il ne se mêle pas à la foule, il ne joue pas avec les autres enfants. Un moniteur
reste en permanence avec lui pour jouer ou se promener. Je ne veux pas d’une
garderie, je veux un mini club qui le motive à participer aux diverses activités de
la journée.
Cela s’est déjà produit, je sais donc qu’il en capable, alors pourquoi pas cette
fois-ci.
Il n’est pas heureux, je le vois bien. Je ne le suis donc pas non plus.
Plus je le pousse, plus il se braque.
Par moment, j’essaye de faire la leçon à Simon en lui expliquant qu’à force de dire
non, c’est à lui principalement qu’il fait du mal. Dans ces moments-là, il me dit
« oui » pour me faire plaisir même s’il continue de penser « non ».
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