vendredi 5 mars 2010

Apprentissage de la propreté

Il est 17 heures, je guette par la fenêtre l'arrivée de Simon. J'aperçois enfin le bus, j'ouvre le portail, il arrive tout content, en me présentant fièrement son cartable.

Il porte un pantalon et une paire de bottes qui ne lui appartiennent pas. Je me doute qu'il a eu un accident.
Je lui demande :"Simon, tu as fais dans ta culotte?"
Il me répond "Marianne douche Simon".
En effet, il était tellement dérangé qu'il a fallu lui prendre une douche.

Les langes ont été banis de la maison dès son premier jour en maternelle. Il fallait lui demander régulièrement s'il ne devait pas aller aux toilettes, quitte à y aller faire un tour à des heures bien précises.
Pendant longtemps, je n'ai cessé de lui demander : "Simon, tu dois aller aux toilettes?", cela en devenait un automatisme.
Et il me répondait "Simon pas toilet"

Très vite, même pendant la sieste, les accidents se sont faits de plus en plus rares.

Par contre, pour la nuit, c'est une autre histoire. J'ai tout essayé :
- ne plus boire après 18 heures;
- le mettre sur les toilettes avant d'aller se coucher;
- le réveiller avant d'aller me coucher pour le mettre sur les toilettes;
- le chantage affectif;
- les promesses de récompenses en tout genre.

En vain, c'était peine perdue. A chaque réveil, le même constat, les draps étaient mouillés. A peine était-il réveillé, que j'étais déjà histérique, dans un état de nerf insupportable pour mes proches.

Avant la fin de son année scolaire, Simon partira en Sicile ave mes parents pendant un mois. Il n'aura suffit que quelques jours pour que spontanément, Simon soit propre la nuit. Le soleil, le calme et l'amour de nonno et mamie ont été les ingrédients qui ont permis à mon garçon de grandir et de devenir un peu plus autonome, allant même à se lever la nuit, seul dans le noir, pour aller aux toilettes.

Depuis ses 4 ans, Simon est propre jour et nuit. Sauf lorsque celui-ci n'est pas bien. Il ne gère ni crampes ni diarhées, c'est encore trop difficile. Et lorsque la catastrophe arrive, il sait que je vais me fâcher, alors il anticipe. Il appelle "Maman, Maman! Simon cochon". J'ai le coeur qui se retourne, je suis partagée entre dégoût et colère, compassion et tendresse.

J'espère que la prochaine fois que je vous parlerai de propreté, les accidents ne seront que lointains souvenirs...

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