Aujourd'hui, Amélie a 5 ans. Elle se réveille et attend avec impatience qu'on lui souhaite un joyeux anniversaire.
Je réveille Simon tout en douceur, je lui murmure à l'oreille et lui suggère d'aller faire un gros câlin à sa soeur. Il se dirige vers elle, il la sert de toutes ses forces, l'embrasse et lui dit "Joyeux niversaire Mélie!"
Ce matin, je prends le temps de discuter avec mon fils.
Je lui dis :
"Simon, n'oublies pas que tu est un Cattoor, tu es un battant. Tu es un sicilien, un vrai, un pur, un dur, alors ne laisse jamais personne te faire du mal"
"Promets-moi que tu seras gentil aujourd'hui. Promets-moi de bien écouter en classe et d'obéir à Anne et Marianne, elles sont là pour t'aider et te faire progresser tout au long du chemin"
Il ne dit rien, il me prend dans ses bras et m'embrasse. Il tente de me réconforter.
Je pars mais le coeur n'y est pas. J'aimerais rester là pour le protéger, l'aimer à l'étouffer. Je pense à lui tout au long de la journée et n'attend qu'une chose, qu'il soit au chaud, dans son univers, à nos côtés, en toute sécurité.
Il est 17 heures, Simon rentre de l'école avec le bus. La convoyeuse me confirme que Simon est très nerveux depuis quelques semaines. Elle le sent changé. Elle me demande s'il s'est passé un événement ces derniers temps qui pourrait expliquer ce comportement.
Je lui souris, je n'ai pas envie d'en parler. Elle me comprend et n'insite pas. Je ne cesse de penser à l'incident de la veille mais je me force à ne pas y penser ce soir, je ne veux en aucun cas gâcher la fête d'anniversaire de ma fille.
Le soir venu, nous fêtons l'anniversaire d'Amélie. Elle déballe ses cadeaux. Simon est triste. Il ne comprend pas pourquoi il ne peut pas déballer de cadeaux. Il n'est pas très content et malgré cela, il ne fera aucune crise. Il finit par accepter.
Au moment du gâteau, il se met à côté de sa soeur et chante la chanson "Joyeux niversaire, joyeux niversaire Mélie, joyeux niversaire! Bravo"
Il ne goûtera pas le gâteau et ne le force pas. Il est beau et appétissant, tout en chocolat. Je suis consciente que ce n'est pas un drame. Dans mon fort intérieur, à chaque fois, j'ose tout de même espérer qu'il en mangera un tout petit morceau, même infime. Peut-être la prochaine fois?
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