samedi 6 mars 2010

Il est 6 heures, Bourgeois s'éveille...

Ce matin, il est 6 heures, je retrouve Simon dans mon lit. Il est trop tôt et ce n'est pas dans son habitude de se lever si tôt! Que lui arrive-t-il?

Il me fait des bisous pour me réveiller. Il utilise ma technique, sacré copieur!
Il me dit "aller". Je ne comprends pas, mes neurones sont encore endormis.
"Tu veux aller aux toilettes? Tu veux de l'eau? Oh, Simon, je ne te comprends pas. Je voudrais dormir".
Il insiste, il me dit "Simon, descendre" Je n'arrive pas à me lever, j'ai la tête qui tourne. Je lui propose d'aller jouer dans sa chambre et de nous laisser tranquilles. Il accepte, quel soulagement!

Quand il joue dans sa chambre, il aime mettre toutes ses voitures, bateaux, camions, avions en rang d'oignons et les faire avancer un à un jusqu'à la chambre de sa soeur. Mais quelle superbe idée mon amour!! Et voilà, la 2ème qui est réveillée. Je n'ai plus le choix, l'heure du lever a sonné.

En descendant les marches, Simon me dit "crêpes sucres". Je n'en ai pas et je n'ai pas vraiment envie de les préparer. Je tente de lui proposer autre chose pour le petit-déjeuner et il aura fallu batailler dur pour lui faire accepter de manger autre chose. Prise de remords, je les ferai le soir.
Parfois, je me dis que finalement, c'était pas si mal quand il ne parlait pas! Je pouvais décider de tout sans devoir me heurter à un éventuel refus.

Il fait d'énormes progrès au niveau du langage. La construction de phrase n'est pas encore spontanée, mais il s'applique à bien prononcer et répéter les mots. Il sait ce qu'il veut et sait désormais se faire comprendre verbalement.

Toute cette concentration et cette énergie déployée au niveau du langage a un prix. C'est comme si, parallèlement à tout ce travail fourni, il devait dépenser encore plus d'énergie à se défouler pour pouvoir trouver son équilibre.

Cela se ressent sur son comportement. Pour le moment, il est très nerveux, il n'écoute pas, il n'obéit pas, il n'en fait qu'à sa tête, il aime dire "NON. J'ai l'impression qu'il se sent grand, autonome et donc, il pense qu'il peut faire ce qu'il veut, quand il veut.

C'est épuisant, il faut répéter sans cesse, hausser le ton pour se faire entendre, punir.

On le félicite, on apprécie ses progrès et l'instant d'après, il nous faut sévir car imprévisible, il s'éparpille dans tous les sens.
Par exemple, je lui demande de se déshabiller et de mettre son pyjama. A la place, Simon danse, chante et me dit "non, Simon, pas vie" (Non, Simon, pas envie). J'ai bien compris bonhomme, mais cela ne change rien à ma demande!

Il ne me reste plus qu'à prier pour cette crise du "NON" ne s'éternise pas trop longtemps...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire