"3" pourrait être mon chiffre fétiche. J'ai déménagé trois fois. J'habite au numéro 3. J'ai 3 enfants,...Et pourtant!
Hier, le chiffre de "3" était de mise et n'était pas pour me plaire.
Comme tous les soirs, je vais chercher Simon à l'école. Je ne suis pas encore rentrée dans l'établissement, qu'une autre maman m'interpelle pour me dire, d'un ton amusé, que Simon avait embrassé sa fille sur la bouche. Je soupire et tente de plaisanter. Je pensais qu'il avait compris qu'on n'embrasse pas tout le monde sur la bouche. Peut-être que finalement, Hortense n'est pas tout le monde?
Arrivée dans l'enceinte du bâtiment, une autre petite fille vient me chercher et me conduit jusqu'à Simon. Elle souhaite que je me presse, Simon a besoin d'aide.
En effet, celui-ci se faisait gronder. Il n'écoute pas, il n'obéit pas et s'en amuse. La coupe est pleine et sa puéricultrice le lui fait bien remarquer. En guise d'excuses, il souhaite lui faire un câlin. Elle ne veut pas, il faut qu'il comprenne. Je comprends son attitude, elle veut marquer le coup. Mais, moi, j'ai mal, je suis triste pour lui.
Dans la voiture, j'ouvre son sac et découvre une note dans son agenda. "Simon s'amuse à cracher du haut de l'escalier". Qu'est-ce encore cette histoire. Je questionne Simon, je tente d'avoir un semblant d'explication. Tout ce qu'il réussira à me dire c'est "Marianne fâche Simon". Son attention était focalisée sur la réprimande juste passée, pas sur les autres de la journée. C'est trop difficile.
Sur le trajet, pas un mot. Ce n'est pas à son habitude. Il aime chanter et papoter. Son regard est triste et flou. Je lui demande s'il est triste et il me répond "Marianne fâche Simon". J'ai presque envie de lui dire : "Elle est plus là, c'est pas grave! Demain, ça ira mieux!" Mais je ne peux pas. Je lui dirai à la place "Simon, tu dois être gentil, écouter et obéir..."
Deuxième arrêt, l'école d'Amélie. Elle est assise toute seule dans un coin de la cour pendant que les autres jouent et s'amusent. Je lui demande de se relever en vitesse, elle va attraper froid. Elle me répond qu'elle ne peut pas se lever, elle est punie. Et de deux! Elle a renversé son verre d'eau en courant. Je consens qu'elle n'avait pas à courir avec son verre d'eau mais n'y-a-t'il pas d'autres endroits pour punir les enfants? N'y-a-t'il pas une chaise ou un banc? Je lui demande de se relever, d'aller chercher son cartable et passerai outre sa punition. Celle-ci, heureuse de me voir, me demande : "Je peux avoir des bonbons?" Je ne sais plus si je dois rire ou pleurer.
Troisième arrêt, la nounou de Rosa. Je me dis : "jamais deux sans trois". Voyons voir ce que cet arrêt nous réserve. D'emblée j'arrive en demandant à la nounou : "elle est punie, je suppose?" Elle me regarde bizarrement, se demandant ce qui pouvait bien m'arriver. Je lui explique mes mésaventures et s'en amuse. Elle m'avouera que Rosa n'était pas punie là, sur le moment, mais qu'elle l'avait bien été pendant la journée. Mademoiselle Rosa ne supporte pas l'arrivée du petit dernier chez la nounou et en profite pour se faire remarquer.
Et de trois!
Je devrais jouer à la loterie, c'est peut-être mon jour de chance?
Il y a des jours sans. Des jours avec. Demain est un autre jour.
RépondreSupprimerCe qui est sûr, c'est qu'il est monté ce jour là dans sa chambre jouer seul ce qui n'est pas dans son habitude.